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L’EHPAD de Rivet va ouvrir ses portes

conf-presse ehpad RivetA l’issue du premier conseil d’administration de l’EHPAD de Rivet qui ouvrira ses portes le 22 juin prochain, le député-maire Philippe Nauche et la directrice Fabienne Lauze-Martin ont fait le point sur cette structure et évoqué l’avenir.

“Cet équipement est achevé, mais nous ne sommes pas au bout des difficultés”. Philippe Nauche a ainsi résumé la situation qui préside actuellement aux destinée de de l’EHPAD de Rivet. A l’occasion du premier conseil d’administration qu’il préside, le député-maire de Brive a refait un point sur cette structure qui n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre.

Autorisé en avril 2002 par le conseil municipal, cet établissement au budget global de 17 millions d’euros devait être ouvert en 2005. On sait que finalement, ” à la suite de nombreuses défaillances à tous les niveaux de responsabilités”, il aura coûté 25 millions et pris quatre ans de retard. Sa conception architecturale, agréable à l’oeil mais pas du tout “fonctionnelle” et empêchant toute mutualisation, demande par ailleurs “beaucoup de personnel”.

batiment rivetCe surcoût de 8 millions d’euros a  obligé  la municipalité à prendre plusieurs décisions. Tout d’abord transformer  l’EHPAD en établissement public autonome, de façon à soulager le budget du CCAS et rendre le statut du personnel plus attractif, ce qui, dans le contexte de pénurie actuel, est important.

La municipalité a “refusé de faire payer aux familles les défaillances de tous ceux qui ont conduit ce chantier à la dérive”. “Le coût réel aurait du être de 77 euros par jour, il sera de 55 euros, grâce à un investissement de 600.000 euros de la ville” a déclaré le maire. A cela viendra s’ajouter une aide indirecte municipale, comme l’entretien des extérieurs du bâtiment.

Alors que l’ouverture de Rivet avait été lié en contrepartie à la fermeture de trois foyers logements brivistes, Philippe Nauche a assuré que les foyers de Tujac et des Genêts “ne fermeraient pas. Simplement leur capacité globale sera progressivement réduite”.

En dépit de toutes ces mésaventures, une unité de 30 lits sera ouverte à compter du 22 juin. Une seconde, de 30 lits également, est prévue vers le 10 juillet. Une ouverture progressive jusqu’à la totalité des 160 lits destinée “à assurer un accueil de qualité et personnalisé”, selon Fabienne Lauze-Martin.

Actuellement, environ 200 demandes ont été enregistrées. “La sélection se fera sur trois critères: la date de dépôt de la demande d’entrée, le niveau de dépendance, et le caractère urgent de la demande. Il n’y aura aucun passe droit”, a averti Philippe Nauche.batiment Rivet

Autres épisodes dans ce feuilleton déjà bien chargé, les annonces des fermetures prochaines de Saint-Jean-Lez-Cèdres et de la maison de retraite de l’hôpital. Concernant la première, le député-maire a déclaré qu’il n’avait pas “vocation à suppléer les défaillances des dirigeants. Nous ne laisserons pas les familles en difficulté, mais elles ne passeront pas devant tout le monde”. Quant à la maison de retraite de l’hôpital, “la moins chère de la Corrèze mais aujourd’hui obsolète”, il faudra également trouver des solutions. Une partie des lits sera prise en charge par Rivet, et il est prévu de construire à l’est de la ville, un autre EHPAD, afin de rééquilibrer les besoins.

Pour les résidents de l’hôpital voulant rejoindre Rivet, la ville mettra également la main à la poche afin de compenser progressivement les différences entre les prix de journée. Ce qui devrait coûter environ 100.000 euros chaque année.

Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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