Implantée à Saint-Viance, la société Silab qui fabrique des actifs végétaux pour l’industrie cosmétique, fait partie de la poignée d’entreprises particulièrement innovantes que l’Inpi a voulu mettre à l’honneur pour marquer son anniversaire.
Voilà 20 ans que l’Inpi décerne ses trophées de l’innovation. Pour marquer cet événement ainsi que ses 60 ans d’existence, l‘Institut national de la propriété industrielle a récompensé 6 anciens lauréats, jugés les plus talentueux, parmi les 46 qui ont décroché ce trophée depuis sa création. Cinq PME et un labo: Nuxe, Matiere, Cousin Biotech, Look cycle, Femto S-T… et la corrézienne Silab qui avait déjà reçu un prix de l’innovation en 2002.
Installée à Saint-Viance en Corrèze, l’entreprise a été créée en 1984 à Brive par Jean Paufique, toujours à sa tête. Avec une longueur d’avance, cet ingénieux p-dg avait flairé la disgrâce prochaine des produits cosmétiques à base animale, comme l’a révélé l’affaire de la vache folle. Depuis, la société familiale fabrique toujours avec bonheur des actifs végétaux pour l’industrie cosmétique en misant sur l’innovation qui mobilise le tiers des effectifs. Près de 50 brevets ont été déposés en six ans. Entre 6 et 10 nouveaux brevets par an. Qui plus est, son chiffre d’affaires est en hausse de 10 % chaque année soit 31,2 millions d’euros pour l’année 2010 dont plus de 50% à l’export. L’an dernier, Silab a ouvert sa troisième unité de production.
“C’est une entreprise extraordinaire: 127 brevets déposés depuis sa création“, soulignait Thierry Morin, président du conseil d’administration de l’Inpi en remettant lundi dernier le trophée à Brigitte Closs-Gonthier, directrice générale déléguée à la Recherche et Développement, représentant Jean Paufique. “On ne met sur le marché aucune molécule qui n’a pas été au préalable protégée par un brevet.”
“20% de ce que l’on gagne est réinvesti dans la recherche“, quantifie Jean Paufique. “Notre stratégie est très simple: de l’innovation et toujours de l’innovation et le développement des part de marché à l’export, surtout dans les pays en voie de développement. Au fur et à mesure que le niveau de vie dans ses pays augmente, la part de la cosmétique augmente. Une stratégie a permis à cette entreprise familiale de grandir à l’abri de l’appétit de grands groupes. Un beau parcours d’innovation et une belle aventure humaine.