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Le projet de réforme s'invite au conseil municipal

intro mairie

Hier soir, en ouverture du conseil municipal, le maire Frédéric Soulier a tenu à faire un point d’étape sur les discussions ouvertes la veille avec les partenaires sociaux sur le projet de refonte du régime indemnitaire des agents. La question aura suscité un débat soutenu, parfois houleux, pendant une heure, le même temps qu’auront ensuite nécessité les 34 délibérations à l’ordre du jour plutôt administratif de la séance.

Vous pouvez visionner les débats sur le site brive.fr en cliquant ici.

 

La réforme qui vise à moderniser et harmoniser les relations sociales et humaines de la Ville et de l’Agglo, n’est pas sans créer depuis plusieurs semaines un climat de tension au sein de la collectivité. Un deuxième rassemblement est d’ailleurs maintenu pour demain vendredi par deux des trois organisations syndicales. Le sujet n’était certes pas prévu à l’ordre du jour, mais le maire a voulu “stopper les contre-vérités” qui circulent et livrer “quelques avancées” après sa rencontre la veille avec les syndicats. Il s’est voulu surtout rassurant : “Personne n’a à craindre de cette réforme. Aucun agent ne gagnera moins qu’aujourd’hui”, mais est resté ferme sur les quatre principes qui portent la refonte: le respect du temps de travail, la reconnaissance de la valeur professionnelle, l’augmentation du pouvoir d’achat et l’harmonisation des deux collectivités.

“1607 heures pour tous.” Un préalable pour le maire qui invoquait le respect de la loi. “Aujourd’hui, le temps de travail est de 1544 heures”, comptabilise Frédéric Soulier. La solution trouvée: “effectuer une heure de travail hebdomadaire supplémentaire“. Les agents soumis aux 35 heures travailleraient ainsi 36 heures et ceux soumis aux 38h30 effectueraient 39h30. “Cette heure travaillée produira 5 jours de RTT et les 3 jours mobiles resteront à la discrétion du maire.” Les agents inquiets de perdre certains jours de repos sont donc rassurés.

Autre point important: la reconnaissance des compétences professionnelles, “un point faible” pour le maire qui a annoncé que les modalités d’une meilleure prise en compte restent encore à définir avec les partenaires sociaux. “Nous devons faire mieux qu’aujourd’hui”, revendique Frédéric Soulier, dénonçant “un système à deux vitesses et opaque”, invoquant une politique transparente et “dynamique pour l’image de la fonction publique”. “Les agents seront reconnus sur leur valeur professionnelle qui sera évaluée annuellement et contestable”, assure le maire.

L’opposition monte aussitôt sur tous les fronts, dénonçant des prises de positions “politiques”. Patricia Bordas s’inquiète pour les personnels de catégorie C, Martine Conti doute d’une augmentation de pouvoir d’achat de cette même catégorie. Frédéric Soulier pour qui la réforme sert davantage “ces personnels oubliés et pas valorisés”, argue “une meilleure formation professionnelle”, également “une meilleure couverture santé” avec une participation renforcée de la Ville “jusqu’à 20 euros par mois par agent”, “davantage de tickets restaurants”… Sur ce seul point d’étape, les échanges vont se poursuivre pendant près d’une heure. Un peu plus tard, à l’occasion d’une délibération, Jean-Claude Deschamps y reviendra, tout en faisant allusion aux dernières élections régionales: “Mes chers collègues, je ne suis pas bien sûr que nous aillons saisi le message de dimanche dernier”.

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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