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Le moustique tigre : Ennemi public numéro 1

Terreur des jardins, empêcheur de tourner en rond et bête noire des apéros en terrasse les beaux jours venus, le moustique tigre est devenu l’ennemi public numéro 1. Rencontre et entretien exclusif dans un lieu tenu secret avec un de ses représentants prénommé Bigre. Une réunion publique consacrée au moustique tigre a par ailleurs lieu aujourd’hui à 19 h à la CCI.

 

S’il y a bien une chose de sûre, c’est que la taille ne compte pas. Plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro, le moustique tigre a un pouvoir de nuisance exorbitant.

Débarqué d’Asie du Sud-Est il y a quelques années, l’Aedes albopictus, c’est son nom scientifique, sévit un peu partout en France. Quasiment indestructible, il se plaît à se développer et à proliférer dans nos jardins, profitant du moindre récipient contenant de l’eau. « Nous sommes arrivés en cargo, raconte Bigre le moustique tigre, grâce aux nombreux échanges commerciaux entre notre région d’origine et la vôtre. Comme nous volons très mal, c’était quand même plus pratique et beaucoup moins fatigant. Nous nous plaisons bien chez vous. Nous avons largement de quoi nous nourrir et notre très nombreuse descendance (madame moustique tigre peut pondre 600 œufs en un mois de vie) est largement assurée puisque les œufs profitent de vos jardins où l’eau stagnante est partout à disposition. Petites coupelles, gouttières, jeux pour enfants, gamelles pour animaux… C’est un véritable paradis ! Nous avons quitté nos forêts tropicales trop dangereuses pour un climat plus agréable et une certaine tranquillité. Nous nous sommes parfaitement adaptés à cette vie urbaine », explique Bigre.

Urbain, diurne et vorace, le moustique tigre sème la terreur partout où il passe

Vrai flemmard, le moustique tigre se déplace seulement à une centaine de mètres de son logis, donc s’il vous pique, c’est qu’il est né et vit chez vous ou pas loin. Petit mais costaud, les piqûres sont assez douloureuses et surtout madame moustique tigre, c’est elle et uniquement elle qui pique, peut faire vivre un véritable enfer à l’humain vivant sur son territoire, piquant du matin au soir (le moustique tigre est plutôt diurne) pour donner du sang frais à ses larves…

« Nous savons que nous ne sommes pas aimés ici à Brive et que l’on fait tout pour nous exterminer, pourtant nous portons les mêmes couleurs que votre équipe de rugby. Noir et blanc… Et sans vouloir nous vanter, nous nous portons un peu mieux que votre équipe en ce moment… », ricane Bigre. Piquante la p’tite bête et sûre de sa force en plus.

Pour le combattre et réduire sa prolifération, seuls un front commun et une discipline digne d’une légion romaine pourraient permettre de voir son nombre se réduire drastiquement. Il faut donc que chacun, particuliers et institutions, mette la main à la pâte. Un seul mot d’ordre : supprimez toute eau stagnante !

« Nous sommes un peu inquiets. La lutte contre nous s’intensifie. Il y a même une brigade spécialisée qui vient d’être créée par la mairie de Brive, mais nous sommes coriaces, ou gaillards, si je peux me permettre », plaisante Bigre.

Ne craignant rien ni personne ou presque, Bigre le moustique tigre et ses congénères semblent bien partis pour rester. « Nos seuls ennemis sont ceux qui nous mangent, avoue Bigre. Oiseaux insectivores, libellules, poissons, araignées… et parfois chauves-souris… Tous ceux-là, on les aime vraiment pas ! »

Réunion publique, ce soir à 19 h, Salle Escande à la CCI de Brive

 

Infographie : Estelle Rezigat

Julien Allain

Julien Allain

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