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Le maire de Brive élu président de la future grande Agglo

La communauté d’agglomération du bassin de Brive regroupant 49 communes et qui ne sera effective qu’à partir du 1er janvier 2014, a tenu hier soir sa première réunion à la salle polyvalente de Saint-Cernin de Larche afin d’élire son futur président. Sans suspense, le maire de Brive actuel président de l’Agglo et seul candidat, a été élu. Par 60 voix sur 90 (30 bulletins blancs).

“C’est une grande confiance, je mesure la responsabilité et l’honneur qui m’est fait”, a remercié Philippe Nauche à l’issue de ce qu’il qualifie “un vrai bon résultat”. “Les élus se sont exprimés sans heurt, il n’y a pas d’opposition frontale: 2/3 sont prêts à venir dans une grande agglomération et pour un tiers ils se posent des questions sur la place qu’ils vont y trouver et demandent à voir. C’est légitime et ça ne me choque pas. Ça montre le chemin qu’il reste à parcourir pour convaincre”, explique le nouvel élu en espérant “des scores meilleurs en avril prochain”. Car si pour le futur président, “cette élection n’a rien à voir avec l’étiquette politique”, les prochaines échéances électorales peuvent quant à elles venir par ricochet changer quelque peu la donne. “Les directions à prendre relèveront du conseil communautaire qui sortira des élections municipales du mois de mars”, déclare Philippe Nauche, tout en précisant qu’à son avis “entre la ville centre et l’agglomération, il doit y avoir identité de vue“.

Alors en attendant, la communauté d’agglomération du bassin de Brive (c’est son nom officiel avant d’en trouver un plus porteur) va devoir gérer les affaires courantes. “En 3 mois, on pose les fondations“, assure le président. “On rassure le personnel”, aussi, qui ne connaîtra qu’un “changement d’en-tête sur la fiche de paie et “on met en place le plan de formation des secrétaires de mairie”. Des “agents de proximité” qui doivent être pour lui “des portes d’entrée vers l’agglomération”. “Il faut qu’il y ait une mutualisation des services descendante comme ascendante pour ne pas être une agglo hors sol.” En assurant: “Il ne s’agit pas de se substituer aux maires mais d’asseoir leur assise territoriale”.

Reste donc à faire émerger cet “esprit de corps pour celui qui s’identifie comme “un chef d’orchestre“.  “L’agglomération ne va pas s’occuper de tout, il faut que les élus soient responsables. Pour les usagers, ce seront les mêmes agents en face d’eux, les mêmes responsables locaux” tout en sachant “qu’il y a des demandes fortes de services dans certaines communes, notamment en terme de transports en commun”. Reste aussi et surtout à définir les nouvelles compétences qu’assumera cette nouvelle collectivité territoriale. Tout le monde s’accorde pour fédérer les offices de tourisme, ce qui sera vraisemblablement acté le 10 janvier prochain. L’entente apparait similaire pour l’assainissement, mais les dossiers petite enfance et eau se révèlent plus délicats.

Quant à la représentativité des communes dans le bureau, elle “pourrait s’opérer en deux temps”, a proposé le président d’Agglo, pour éviter de trop gros changements que les futures élections municipales pourraient de toute façon remettre en cause. Elle se répartirait en 2/3 des délégués pour l’Agglo actuelle et 1/3 pour les communes entrantes jusqu’aux élections. Ensuite à 1/3 pour l’Agglo actuelle, 1/3 pour les communes de + de 1.000 habitants et le dernier tiers pour celles de – 1.000 habitants. Une répartition que sera définie par le conseil des maires du 13 décembre.

La future Agglo a donc désormais l’avenir entre ses mains: “Nous avons la particularité d’être assez loin des grandes agglomérations voisines pour éviter d’être emporté et jouer les cités dortoirs”, a souligné Philippe Nauche, passant en revue les leviers qui pourront être utilisés pour “un développement économique équilibré“: le secteur diversifié des entreprises, les politiques d’habitat, de déplacements, l’activité agricole… Cette première réunion communautaire d’hier soir était “l’aboutissement d’un long parcours de réunions de travail de plus d’un an et demi“. Mais pour autant qu’une nouvelle étape.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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