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Le jury jeunes, du festival de Brive au festival de Cannes

Le jury jeunes du festival du cinéma de Brive à Cannes

Dans leurs établissements de Corrèze qu’ils sont sur le point de retrouver, la tenue de soirée ne sera plus exigée. Les 7 lycéens brivistes et tullistes, jury jeunes lors du festival du cinéma de Brive, en avril, sont rentrés dans la nuit du festival de Cannes, des souvenirs et des envies pleins la tête.

C’est en ce moment l’événement vers lequel tous les regards se tournent. The place to be. 7 jeunes corréziens, 6 Brivistes et un Tulliste, ont eu la chance de vivre de l’intérieur la magie de Cannes.

Le jury jeunes de la Corrèze aux côté de Michael  C. HallL’aventure a commencé au mois d’avril. Grâce à une demande dûment complétée et une critique de film suffisamment argumentée, ils sont 7 jeunes corréziens de 16 et 17 ans à avoir été sélectionnés pour former le jury jeunes de la Corrèze lors de la 11e édition du festival du cinéma de Brive (nous vous en avons déjà parlé ici).

Doté par le Conseil général de la Corrèze, ce prix témoigne de l’attachement du Département à ouvrir le jeune public au cinéma et à mettre en œuvre une réelle politique d’éducation à l’image. Cerise sur le gâteau de cette aventure cinéphile, la participation au festival de Brive se prolonge par leur participation au festival de Cannes sur une invitation de la Région.

affiche cold in JulyArrivés à Cannes dimanche soir, Claire, Elisabeth, Héloïse, Lucile et Victor, du lycée d’Arsonval, Axelle de Cabanis et Patryk, du lycée Edmond-Perrier, à Tulle, sont rentrés dans la nuit. “On aura vu 7 films”, détaille Romain Grosjean, du pôle régional d’éducation à l’image du Limousin qui a accompagné les lycéens sur la croisette. Des films issus de différentes sélections comme “Un certain regard” ou “la Quinzaine des réalisateurs” qui a notamment projeté Juillet de sang où Michael C. Hall, alias Dexter, tient le premier rôle.

Autour de cette projection, les jeunes ont même eu l’opportunité de participer à un atelier de réalisation grâce au réseau tissé sur le festival du cinéma de Brive via la Société des réalisateurs de films (SRF) qui orchestre les deux événements. Lors de cet atelier, ils ont pu partager leurs ressentis et critiques sur le film et même interviewer le comédien Don Johnson ainsi que le réalisateur du film Jim Mickle; mais aussi rencontrer Michael C. Hall qui n’a visiblement pas rechigné pour prendre la pose avec les jeunes. (Une réalisation à découvrir dans la video ci-dessus).

“Sept films, c’est assez énorme pour Cannes”, reprend Romain Grosjean, joint par téléphone. Car ce qu’on ne voit pas sur les écrans de télévisions, pas plus que sur les pages de papier glacé, c’est toute la mécanique du festival, faite d’attente pour assister aux projections (entre une et deux heures), de contraintes logistiques et vestimentaires. Cela suppose une organisation en béton. “Le matin, on se levait très tôt pour déterminer ce que l’on voulait voir, pour anticiper les déplacements”, faits depuis un camping de Canet où beaucoup de professionnels séjournent d’ailleurs lors du festival.

affiche Cannes 2014Si la découverte des films constituait le cœur de cette aventure, le groupe a également eu l’occasion de vivre des instants privilégiés, en pénétrant dans le Grand Théâtre de Lumière et foulant le tapis rouge de la montée des marches, mardi soir. Le suivant, ils ont essayé de se positionner pour un bis repetita. Ils seront restés au bas des marches d’où ils auront néanmoins assisté à la montée de Catherine Deneuve, Benjamin Biolay ou encore Marion Cotillard. “Ils ont été très impressionnés, éblouis.”

“Même plongés parmi les paillettes et le glamour, finit Romain Grosjean, ils ont su conserver leur esprit critique et distinguer les deux aspects de Cannes: la vitrine, ceux qui ne viennent que pour se montrer, et la bulle constituée par les cinéphiles. Il ne faut pas s’y tromper. On travaille et on court beaucoup à Cannes. C’est là où toute la vie des films se décide.” Là aussi où des rêves se dessinent: “Tous les jeunes repartent en ayant appris quelque chose sur le cinéma. Certains ont compris que cet art était essentiel à leur vie, d’autres avec la certitude qu’ils  exerceront un métier dans le cinéma.” La magie de Cannes…

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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