C’est en fait le grand retour de la pellicule. Un phénomène constaté par Alexandre Canguilhem de Camara et Olivier Barrau de Photo Barrau.

La rentrée, c’est pour bientôt. Que ce soit au boulot ou à l’école, on s’apprête à partager entre collègues ou amis ses souvenirs de vacances sur tablettes, téléphones, plus rarement sur papier. La photo est depuis quelques années omniprésente, partout, parfois envahissante. A l’heure du numérique, des téléphones portables toujours plus puissants équipés de mini appareils photos avec un stockage toujours plus important, des réseaux sociaux qui permettent de partager dans la seconde plusieurs dizaines d’images, on aurait pu croire que la photo à l’ancienne c’était fini. Cependant, de plus en plus de personnes utilisent des appareils photos classiques mais pour des raisons différentes. Que cela soit chez Photo Barrau ou Camara à Brive, on fait le même constat. ” On vend de plus en plus de pellicules et de jetables. Il s’agit d’une population assez jeune, entre 15 et 35 ans environ. Et selon Olivier Barrau et Alexandre Canguilhem, le phénomène n’est pas près de s’arrêter.

C’est en fait le grand retour de la pellicule

Il y a d’abord eu la redécouverte de l’argentique. Certains n’ont jamais arrêté, d’autres s’y sont mis. Plus surprenant est le grand retour du bon vieil appareil jetable. C’est en fait le grand retour de la pellicule. ” Les photos du portable, c’est pour tous les jours”. Jetables, reflex, instantanés, argentiques ou compacts tout automatisé, ce sont les photos pelliculées qui reviennent au goût du jour. Pour plus d’authenticité ? Peut-être. Pour maîtriser un peu le temps ? Probablement… ” En fait il n’y a pas vraiment d’explication. C’est un peu à la mode, c’est hype, comme le retour du disque vinyle “, assurent Olivier et Alexandre sans pourtant s’être consultés.

“C’est un peu à la mode, c’est hype, comme le retour du disque vinyle “

Les appareils jetables, qui ne coûtent pas si cher que ça, sont en vogue dans les festivals de musique ou pour aller à la plage, en soirée. On peut les laisser traîner. On en trouve également sur les tables des invités lors de mariage.  “Certains sont excités d’attendre de voir ce qu’ils ont pris en photo.” C’est un peu l’inconnu. Notamment en soirée ou après un mariage… ” Il y a parfois des moments un peu gênant au moment du développement…” Certains parents en achètent pour leurs jeunes enfants qui n’ont pas encore d’appareils sophistiqués.

Mais cet engouement autour de la photo à l’ancienne, ce n’est pas forcément pour remplir des albums. ” Les gens ne demandent pas forcément de tirage. C’est une question de génération. On envoie alors les photos par mail, elles prennent ensuite la même direction que les photos des portables, partagées sur Insta ou sur d’autres réseaux sociaux.”

Un engouement qui selon les deux professionnels ne va pas ralentir. ” Il y a des appareils photos à pellicules qui continuent de sortir, de nouvelles pellicules aussi, il y a un véritable marché “, explique Alexandre. ” Comme avec les micro brasseries de bières, on voit également apparaître des petits fabricants de pellicules un peu partout en France et dans le monde… ” constate Olivier.

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