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Le “DOB” au menu du conseil municipal ce soir

Ordre du jour copieux pour le conseil municipal ce soir avec le DOB, Débat d’orientation budgétaire. Un préalable incontournable au vote du budget prévu à la séance suivante.

C’est LA grosse délibération de la soirée qui donnera encore certainement lieu à des échanges appuyés sur fond de chiffres. Dans la procédure budgétaire, le DOB constitue l’étape n°1 qui conditionne l’examen du budget primitif. Au delà de l’exercice purement comptable, il imprime en effet la stratégie politique de la gouvernance. Sauf que l’exercice se révèle de plus en plus serré et même “ultra contraint” selon le maire qui aimerait bien pouvoir jouer d’un peu plus “d’autonomie”.

Si Frédéric Soulier se félicite “d’une pause après 4 années dans la baisse de la Dotation de l’État”, il n’en relève pas moins que l’ésotérisme de la péréquation comptable entraine malgré tout une diminution de 140.000 euros de ladite DGF. “L’État peut amener les collectivités à diminuer leurs dépenses mais il y a une limite.” Sans compter que se profile la suppression de la taxe d’habitation qui touchera environ 80% des foyers d’ici 2020. Une taxe qui représente tout de même 12 millions de recettes pour la Ville, soit en volume 33% de ces recettes. “Il faudra les compenser”, avise-t-il en souhaitant que “cette réforme soit mieux conduite que celle de la taxe professionnelle”.

Du fait de “sa situation financière particulièrement dégradée”, la Ville se situe toujours dans le “réseau d’alerte”, mais les efforts sont payants: “Grâce aux réformes structurelles, nous avons pu dégager depuis 2014 plus de 7 millions d’économies en dépenses de fonctionnement, charge de gestion courante et masse salariale. C’est considérable.” Un “effort collectif inédit” et le maire se demande s’il est encore possible d’aller plus loin comme l’incite la future contractualisation avec l’État. Brive est en effet concernée par ce dispositif puisqu’elle fait partie des 319 collectivités les plus importantes représentant plus de 80% de la dépense publique et à qui l’État demande justement de nouvelles économies. “Il faudrait que soit pris en compte notre effort antérieur.” Le projet de contrat est en cours d’élaboration par la préfecture et devrait être signé d’ici fin juin.

Pour Frédéric Soulier, la Ville va donc devoir naviguer entre “rigueur et initiatives”. Une “gestion plus efficiente” qui va utiliser plusieurs leviers. Déjà en continuant à faire des économies: “poursuivre la baisse des dépenses de fonctionnement, de moins 5% sur les charges de gestion courante et moins 1% pour la masse salariale”. Évidement aussi “maîtriser la dette” qui décroit. “Je ne suis pas anti-dette”, se défend-il, “car elle peut servir des projets structurants qui nourrissent l’économie.”

Le maire souhaite également étudier les opportunités de cessions de patrimoine immobilier et envisage de rééquilibrer les tarifs appliqués aux usagers non Brivistes sur davantage de services. Une dernière piste qu’il “assume pleinement même en temps que président de l’Agglo”, pèse-t-il: “Le contribuable briviste paie depuis 40 ans pour tout le monde, il a supporté l’investissement et continue d’assumer seul le fonctionnement. Il faut donc le démarquer par rapport à celui qui ne l’est pas.” Il propose aux autres communes la possibilité de pouvoir conventionner afin qu’elles prennent en charge la différence de tarifs pour le compte de leurs administrés. “Peut-être que le Grand Brive permettra de rebattre cette carte”, espère-t-il en prônant la carte d’un territoire plus fort face aux grandes métropoles et qui serait donc mieux à même de peser de son identité.

Les économies générées doivent ainsi permettre “d’investir au bénéfice du territoire, en veillant à ajuster le plan pluriannuel d’investissement aux économies réalisées et à la capacité d’emprunt de la collectivité”, rappelle le maire. Dans les opérations majeures pour 2018, on peut notre le démarrage des travaux de la halle alimentaire, la construction d’un restaurant scolaire à l’école Paul de Salvandy, l’extension et la restructuration du dojo… Des opérations qui sont issues pour la plupart de la Page urbaine adoptée l’an dernier. Frédéric Soulier a d’ailleurs annoncé qu’il rencontrerait à ce sujet le 9 mai prochain le premier ministre Édouard Philippe.

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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