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Le dernier bouquiniste a refermé son livre

Au 14 bis, rue Elie-Breuil, le bouquiniste a ferméC’était “le” bouquiniste de Brive, une petite boutique dans une ruelle minuscule du centre-ville. Samedi dernier, l’enseigne du 14 bis rue Elie-Breuil a été définitivement décrochée, suite au décès de Jean-Louis Verdon emporté par une terrible maladie, quelques mois seulement après son épouse Sylvie. Une page de Brive qui se tourne.

La boutique était une véritable caverne d’Ali Baba pour les amateurs de trésors littéraires en tous genres. Elle regorgeait d’ouvrages, éclectiques et vénérables, des écrits de Franz Liszt aux premiers numéros de bande dessinée. Jean-Louis VerdonPlus quelques introuvables de la littérature régionale. Des piles et des rangées de livres d’occasion, d’éditions quasi disparues. De quoi faire le bonheur des collectionneurs toujours avides de dénicher la perle rare.

Tout aussi pittoresques étaient les propriétaires, sentinelles vigilantes à faire perdurer un savoir sans cesse grignoté par l’inculture de notre société numérique. Venu de Dordogne, le couple de bouquinistes plutôt habitué jusque-là aux transhumances entre foires et salons, s’était enraciné ici dans les années 90. Des orfèvres du livre ancien. Avec leur côté “décalé”, ils avaient su faire de leur boutique un lieu de convivialité et d’échanges. S’y croisaient aussi bien l’ecclésiastique sans soutane que le plus converti des révolutionnaires, l’écrivain comme l’amateur amoureux du livre. Tout une culture!

Après le décès de Sylvie Lemarié-Verdon en janvier dernier, Jean-Louis avait poursuivi l’activité encore quelque temps, jusqu’à fin avril et l’aggravation de sa maladie. Samedi 18 septembre, leurs amis ont définitivement décroché l’enseigne des lieux.

Bouquiniste

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

2 commentaires

  •    Répondre

    J’ai eu l’occasion d’y traîner mes neurones. De m’y rendre compte combien subsistait, en ces lieus, l’empreinte indélébile des artistes qui enrichissent la plus belle des matières : Le savoir tout court.

    Sinon, clap, clap, clap, à l’auteure pour sa magnifique phrase : « sentinelles vigilantes à faire perdurer un savoir sans cesse grignoté par l’inculture de notre société numérique ».

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    J’ai eu l’occasion d’y traîner mes neurones. De m’y rendre compte combien subsistait, en ces lieus, l’empreinte indélébile des artistes qui enrichissent la plus belle des matières : Le savoir tout court.

    Sinon, clap, clap, clap, à l’auteure pour sa magnifique phrase : « sentinelles vigilantes à faire perdurer un savoir sans cesse grignoté par l’inculture de notre société numérique ».

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