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Le bois, une énergie vraiment écolo?

Le deuxième rendez-vous des “Jeudis du garage” s’est déroulé hier soir. Une trentaine de personnes s’étaient rassemblées à la Brasserie 21, avenue Ribot, pour venir débattre de l’énergie bois avec des acteurs de la filière et des décideurs institutionnels. Au centre de la discussion, le coût et l’économie d’énergie. Comment utiliser le bois sans piller la forêt, notre poumon vert? “Une forêt travaillée n’est pas anti-écolo”, répond Michel Rival, un des intervenants, conseiller forestier à la chambre d’agriculture de la Corrèze.

Louisanne Pujol, animatrice au centre d'initiative pour la valorisation de l'agriculture et du milieu ruralLe rendez-vous est tombé à point nommé hier, jeudi 1er avril, jour du début de la semaine du développement durable mais aussi de l’augmentation effective du prix du gaz pour les particuliers. Face à cette hausse, l’inquiétude des utilisateurs se traduit par la recherche active d’alternatives pour diminuer le coût de leur facture et l’impact environnemental de leur consommation énergétique. Les quatre intervenants présents hier soir autour de Marie-Paule Baussan, conseillère artistique art, science et nature, ont apporté leur expérience et de nombreux conseils au sein du débat organisé par les Treize arches dans le cadre du programme “L’arbre, le bois, la forêt”.

Actuellement, le bois constitue 4% de la consommation énergétique en France. D’ici à 2020, l’objectif est d’arriver au 20%”, rappelle Marie-Paule Baussan dans son discours introductif. Les granulés et les plaquettes à bois représentent des alternatives crédibles face aux énergies fossiles. Michel Rival et Guy Laronde.Les granulés, combustibles issus du compactage des sous-produits de la transformation du bois et les plaquettes, bois déchiqueté qui se présente sous forme de copeaux, sont intéressants en terme d’économie, d’efficience énergétique et d’automatisation de la combustion. “Ces technologies permettent un approvisionnement automatique du poêle ou de la chaudière. C’est aussi pour cela que de plus en plus de particuliers et de copropriétés se mettent à utiliser cette source d’énergie”, commente Guy Laronde, créateur d’un de ces réseaux de chaleur.

Une trentaine de personnes étaient présentes hier soir pour le second rendez-vous des Jeudis du Garage.

Pour autant, des questions se posent, des questions qui fâchent. Parmi elles, la nécessité de laisser des branchages au sol de manière à préserver le renouvellement de l’humus. “Les agriculteurs exploitent la forêt de façon raisonnable. Nous laissons à terre les branchages de moins de 5cm de diamètre “, répond Michel Rival. Concernant l’exploitation de la forêt, il rappelle que “les agriculteurs sont soumis à une législation qu’ils respectent dans un souci d’amélioration du patrimoine forestier. Une forêt travaillée n’est pas anti-écolo”, assure-t-il.

“Il n’y a pas de solution idéale mais une solution adaptée donc, à la fois au territoire et au contexte local”, avance Guy Laronde. “En ville, les granulés semblent être la meilleure alternative“, avance, à l’issue de la soirée Isabelle, venue d’Allassac avec son mari. “C’était intéressant et j’ai appris beaucoup de choses mais j’étais déjà convaincue”. “Le but de ces débats n’est pas de promouvoir pour promouvoir”, affirme Louisanne Pujol, animatrice au Centre d’initiative pour la valorisation de l’agriculture et du milieu rural (CIVAM). “Il s’agit d’apporter un éclairage de manière à ce que les gens puissent prendre leurs décisions en toute connaissance de cause”.

Les intervenants de la soirée et au centre Marie-Paule Baussan.

Les prochains rendez-vous, en entrée libre et gratuite :

  • le jeudi 20 mai sur l’écocertification
  • le jeudi 27 mai sur le thème : “les champignons ont-ils un avenir autre que fricassés?”
Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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