Elle sera bien belle en effet cette partie de voie verte qui longera la Corrèze grâce à cet encorbellement, en déport d’1m50 sur la berge du pont Tourny au carrefour Cariven. À 7 mois de la fin du chantier, une visite des travaux a permis de faire le point sur cet ouvrage particulier et sur la rénovation de l’avenue Maillard.
“La fin reste prévue en avril 2025 et tout se passe bien”, résume Jacques Veyssière, maire-adjoint de l’Aménagement urbain. “Il n’y a aucun retard dans le timing et ce malgré une météo catastrophique notamment au moment des travaux sur les réseaux eau et assainissement, mais la suite s’est bien enchainée.” De quoi saluer l’efficacité des services municipaux et des entreprises locales qui travaillent en bonne concertation sur ce projet conçu par le bureau d’études de la Ville. Seul l’encorbellement de 370 mètres aura nécessité l’approche d’un bureau spécialisé.
L’opération consiste à réaliser un déport d’un 1m50 sur la berge sur la longueur de l’avenue entre le pont Tourny et le pont Cardinal. Il s’agit du dernier tronçon de voie verte qui surplombera ainsi la rivière.
“Le plus compliqué aura été de trouver le “dur”, le rocher, sur lequel baser les poteaux”, vulgarise Ait Ben Alla du bureau d’études OTCE. “Il a fallu aller chercher à 6 ou 7 mètres de profondeur pour la portance.” C’est sur ces pieux que reposent les 153 poutres d’encorbellement espacées de 2m50 qui vont soutenir les dalles de béton.
La pose de ces consoles de soutènement devrait être achevée vers le 10 octobre, puis viendra celle des dalles de béton et l’enrobé devrait être réalisé fin novembre début décembre. Le garde-corps sera identique à celui de l’allée Antoine-Bos.
Quant à l’avenue Maillard elle-même, la rénovation suit son cours. La phase la plus avancée se situe entre le rond point de la Fraternité et le pont Tourny. Reste encore à enfouir les réseaux. Bientôt, on ne verra plus de poteaux et de fils aériens. Le chantier va se concentrer sur les aménagements de voirie avec les poses d’enrobé. Les plantations par les services municipaux devraient démarrer début novembre dans cette zone.
Une rénovation dont le montant s’élèvera au final à 7 millions d’euros, financer pour moitié par l’Agglo et l’autre par la Ville. “C’est un chantier historique, le deuxième gros chantier après celui de l’avenue Jacques et Bernadette Chirac”, déclarait le président d’Agglo et maire de Brive Frédéric Soulier. “Avec plus de 15.000 véhicules jour, c’est l’avenue la plus fréquentée.” Une rénovation nécessaire bien comprise des riverains, au vu de l’état de la voie comme des réseaux souterrains notamment d’eau potable qui n’avaient pas été touchés depuis 70 ans.