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Laisser à l’enfant le temps de vivre ses premières heures de vie

st germain1Les deux premières heures de vie du nourrisson sont intensément riches. C’est à la lumière des connaissances nées de cette prise de conscience que de nouvelles pratiques sont apparues à la clinique Saint Germain voilà 5 ans. Elles sont en ce moment illustrées par une exposition de photos et argumentées par une série de conférences et d’ateliers-débats qui devraient bousculer un certain nombre de “mauvaises” habitudes. Le prochain atelier se déroule tout à l’heure à 14h sur l’aide et le soutien à l’allaitement. Consulter la liste de toutes ces rencontres sur le site de la clinique.

Béatrice Blondel, cadre sage-femme à la clinique Sain Germain“C’est la première fois qu’une mobilisation d’une telle ampleur voit le jour”. A en croire Béatrice Blondel, cadre sage-femme à la clinique Saint Germain et organisatrice des conférences et des ateliers-débats, l’entreprise en vaut la chandelle. “A travers l’exposition de photos d’Eline Edden et des rencontres, on souhaite mettre en lumière les compétences du nouveau-né dans ses premières heures de vie et battre en brèche certains mauvais gestes qui continuent d’être enseignés au moment de la formation des sages-femmes.”

“Cela fait six ans que cette réflexion, en lien avec le thème de notre projet de service, qui porte sur l’aide à la mise en place de la relation précoce des parents à l’enfant, est menée”, poursuit la sage-femme. “Pour cela, toute l’équipe a reçu une formation de façon à amener les outils d’un changement qui s’inscrit également dans l’obtention du label Initiative Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB). Pour l’obtenir, on se devait de se tourner vers la physiologie du nouveau-né et de l’accouchée.”

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“Cette démarche oblige les professionnels à se pencher sur ce à quoi les études ne nous préparent pas. Cela exige un “désapprentissage” consistant à ne plus traiter l’enfant comme un malade potentiel mais comme un bien portant potentiel.” Il va sans dire que ces pratiques ont cours dans le respect d’une sécurité maximale. “Désormais, il ne s’agit plus d’anticiper des situations de complication mais d’accompagner l’ordre naturel des choses. Et dans ce domaine-là, ce qui est naturel n’est pas forcément plus facile. Il est même parfois plus aisé d’être dans l’action que dans le relationnel, l’accompagnement et l’observation.

st germain5Pour optimiser au maximum les riches premières heures de vie du nouveau-né pendant lesquelles il possède des compétences affectives et cognitives inouïes, l’équipe cesse de réaliser des actes médicaux qui peuvent être facilement différés (la pesée et les mesures du bébé par exemple) au bénéfice du contact peau à peau avec la mère ou, si elle est indisponible, avec le père. “Ce contact charnel et visuel est primordial. Il crée l’attachement et des études ont avancé que faciliter le peau à peau précoce pouvait entraîner la diminution de la maltraitance des parents sur leurs enfants”, ajoute Béatrice Blondel.

“Le bébé mobilise tout ce qu’il sait faire pour susciter l’attachement dont il va avoir besoin. Il ne faut pas s’y tromper, c’est lui qui fait naître ses parents“, termine la sage-femme. Et c’est pour qu’il les fasse naître de la meilleure façon possible que ces conférences et ateliers-débats, animés par des professionnels, sont organisés régulièrement jusqu’à la fin février. Ils abordent des thèmes aussi divers que le sommeil, l’aide à l’allaitement, au retour à domicile, l’éducation alimentaire, les accidents du quotidien et le massage et portage du nouveau-né. Autant de thématiques pour favoriser le confort, la santé et le bien-être présent et à venir de l’enfant comme des parents.

L’exposition des photographies d’Eline Edden est à découvrir jusqu’au vendredi 4 mars. Retrouver toutes les infos concernant les rencontres en cliquant ici.

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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