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L’agglo et le bâtiment ensemble pour l’insertion

Près de 2.500 heures d’insertion, 11 demandeurs d’emplois intégrés dans un parcours de retour à l’emploi, 11 contrats de travail conclus… La halle gaillarde, récemment inaugurée, est aussi une belle réussite en terme d’insertion professionnelle. Derrière ce chantier, c’est tout le secteur du bâtiment et des travaux publics qui prend sa responsabilité sociétale. Un pari qui était loin d’être gagné d’avance…

Les secteurs du bâtiment et des travaux publics prennent leur responsabilité sociétale à cœur et à bras le corps. C’est tout le sens de la convention signée vendredi entre l’Agglo – via son service de la cohésion sociale-, et la fédération du bâtiment et des travaux publics de la Corrèze, représentée par sa présidente Rachel Coudre-Bourgeon. Signée pour la première fois en 2013 pour la mise en œuvre de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) aux Chapélies, cette convention renouvelle pour 5 ans leur partenariat afin de systématiser l’inscription des clauses sociales d’insertion dans les marchés publics et cela pour favoriser l’inclusion sociale et le retour à l’emploi des bénéficiaires issus de la ville et de son agglomération.

Ce dispositif, co-financé par des fonds européens, accompagne les maîtres d’ouvrages et assure une assistance pour l’intégration de clauses d’insertion dans les marchés, leur suivi et évaluation. En 2018, sur les 57.180 heures réservées à l’insertion via la commande publique du territoire, ce sont plus de 27.000 heures qui ont été réalisées dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics et dans le cadre des clauses sociales de l’Agglo. Pour systématiser cette pratique vue hier comme une contrainte, les partenaires pourront aussi compter sur le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ BTP 19) qui forme une vingtaine de personnes dans une profession qui souffre d’une pénurie de main d’œuvre; mais aussi sur le Groupement d’employeurs de la Corrèze (GE19) qui favorise notamment la continuité des contrats lorsqu’un des employeurs ne peut pas embaucher. Deux outils de plus à mettre au service de l’insertion professionnelle et complémentaires avec le plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), le chantier d’insertion, le contrat de ville et donc les clauses sociales, 4 dispositifs portés par l’Agglo via son service de la cohésion sociale.

Aujourd’hui, tout secteur confondu, et même s’il reste une marge de progrès, la prise en compte de l’insertion devient un réflexe dans les opérations de travaux. Depuis la création du dispositif des clauses sociales, le nombre d’heures de travail réservées à l’insertion via la commande publique du territoire est en évolution constante. Le nombre de maitres d’ouvrages engagé dans une stratégie d’achats socio-responsables a été multiplié par 2,5 en 7 ans. En 2018, 159 contrats de travail ont été conclus grâce à l’intégration d’une clause sociale d’insertion dans les marchés publics et 128 personnes ont pu retrouver un emploi, dont 20% de manière durable.

“Ces résultats montrent que la démarche est vertueuse et qu’il faut nécessairement continuer à la promouvoir. Le vrai sujet, c’est l’insertion par l’économie“, termine Frédéric Soulier, maire de Brive, en pointant aussi la création de la régie de territoire, ancienne régie de quartier. “Ce nouvel outil va englober toutes les problématiques de l’insertion sur le territoire en dépassant la limite des quartiers prioritaires. L’objectif étant in fine que de moins en moins de femmes et d’hommes soient oubliés, notamment dans le cadre de l’insertion professionnelle.”

 

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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