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La ville, ce terrain de jeux à ciel ouvert

En sommeil durant l’hiver, les aires de jeux, qui s’étendent sur près de 5 000 m² dans la ville, se réveillent peu à peu, sous les pas, les glissades et les rires des enfants. Plusieurs ont été créées ces dernières années par le biais des conseils de quartier. Derrière ces espaces très réglementés où les enfants doivent pouvoir s’amuser sans risquer de se blesser, une équipe d’agents municipaux œuvre au quotidien.

Ce mercredi-là, rue Labiche, dans le quartier de la Cité des roses, les enfants s’amusent au grand air. Sur le mini terrain de foot, 7 garçons courent derrière le ballon qu’une fille arrête dans les buts. À côté, deux enfants se racontent des histoires sur le terrain de pétanque, deux autres crapahutent sur les aires de jeux, une ado, sur un gyropode, parle dans son téléphone en tournant autour d’un jeu sur ressort en forme de hérisson et des parents discutent sur une table de pique-nique en arrière-plan. C’est l’aire de jeux du XXIe siècle.

“Il y avait une demande très forte des mamans et des nounous”, explique le président du quartier 16 Roland Mégie à l’origine du projet d’aire de jeux rue Labiche. “Dans ce quartier, on n’avait pas forcément repéré qu’il y avait autant d’enfants”, ajoute Philippe Delarue, adjoint en charge de la proximité et des quartiers. “Maintenant que les jeux sont là, on les voit ! C’est l’intérêt de ces conseils et de leurs conseillers élus qui connaissent leur quartier et y ont mené des enquêtes auprès des habitants. Chaque fois, les projets développés correspondent à une attente. Ils sont toujours pesés, pensés, structurés. Les aires de jeux sont des espaces conviviaux et appréciés”, termine l’élu.

“Au Q16, on est les premiers à avoir proposé ce type de projet. Depuis, d’autres quartiers l’ont fait.” Les quartiers de l’hôpital, des sports, des Chapélies, du Bouygue et de Tujac se sont dotés d’aires de jeux. Le dernier en date étant le quartier de Gaubre.

Ces aires ont donc fleuri dans la ville. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges. Dès 6 mois, et toujours sous la surveillance des parents, les enfants peuvent s’y amuser. C’est par exemple le cas de la structure de la grange et du pommier du parc de la rue Labiche.

Aujourd’hui, du petit ressort de la place Hyllaire à la grosse structure de Tujac, la ville compte près de 150 jeux pour les enfants qui s’étendent sur près de 5 000 m². 3 000 m² en ce qui concerne les parcs et les squares qui accueillent 80 jeux répartis sur 25 sites. Les 63 autres jeux sont répartis dans les maternelles et les crèches de la ville. Puis il y a les aires qui ont pignon sur rue, comme la Guierle et celles qu’on connaît moins, comme au parc des entreprises de Brive Ouest, au PEBO.

Pour garantir la sécurité des enfants et le bon état des structures qui sont soumises à une réglementation drastique, en coulisses, des agents municipaux œuvrent à plein temps. “Nous sommes deux à intervenir”, explique Julien Terrioux, responsable des structures jeux et mobilier urbain à la Ville. À la surveillance visuelle quasi quotidienne s’ajoutent de vrais contrôles bimensuels où chaque élément est scruté. “On vérifie les fixations, les points d’ancrage, l’état des sols, les panneaux, les toitures… Tout. De A à Z.” En outre, quand une structure est posée, elle est systématiquement contrôlée par un organisme extérieur agréé.

En 2018, nous sommes intervenus 2 210 fois sur les jeux. Un chiffre qui englobe les 2 082 contrôles bimensuels effectués sur les 143 jeux dans le cadre de deux décrets de 1994 et 1996.” Les structures ont beaucoup évolué au niveau de leurs couleurs, design et matériaux. Leur gestion aussi. “Auparavant, dès qu’elles étaient cassées, elles étaient jetées et remplacées. Aujourd’hui, on est capables de les refaire entièrement et à l’identique en interne, dans nos ateliers. Ça a été encore le cas récemment avec celle de Chasteaux, sur la plage des peupliers. Elle a été déposée, ramenée dans nos ateliers et reposée après avoir subi une cure de jouvence.” En moyenne, deux semaines d’intervention sont nécessaires.

“En 2018, nous avons réalisé 19 réfections complètes de structures. Signe du bon entretien prodigué en interne, nous avons encore dans les écoles 4 structures de 1989. Elles ont été refaites entre 2016 et 2018. Notre parc est propre et sain“, termine Julien Terrioux. Les jeux durent dorénavant dans le temps. Comme les souvenirs qu’on s’y fait enfant.

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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