Une cinquantaine de personnes ont, ce matin, bravé le froid pour prendre part, place de la collégiale Saint Martin, devant la médiathèque, à la fête de la truffe qui se déroule ce jour. Dégustations, exposition, démonstrations de cavage vont se poursuivre cet après-midi.
Isis a 17 mois. Sur le terrain du Causse Corrézien reconstitué par les services techniques de la Ville autour de la collégiale, le jeune border collie renifle. Elle cherche les bouts de truffes que son maître, Louis Lascaux, a dissimulés quelques minutes plus tôt. “Elle n’a pas encore beaucoup d’expérience”, avait prévenu le producteur avant la démonstration. Pourtant, en une dizaine de secondes, le chien stoppe net et gratte, avec entrain. Le maître la repousse, fouille dans le sol à l’endroit indiqué… et trouve ! Sous les applaudissements des spectateurs, il en ressort, 5 fois de suite, les précieux champignons, objets aujourd’hui de toutes les attentions.
Organisée par le Causse Corrézien, l’Agglo, la Ville de Brive, l’Office de tourisme, le Club des ambassadeurs de la truffe et la fédération départementale des trufficulteurs de Corrèze, cette manifestation veut faire “découvrir la truffe dans le cadre d’une fête relancée en centre-ville, facteur d’attractivité”, se sont rejoints Frédéric Soulier, maire de Brive et président de l’Agglo et Jean-Pierre Francy, dernier président du Syndicat du Causse, dissous en début d’année suite à la création de la grande Agglo.
L’idée est également de “démocratiser ce produit d’excellence” souligne Jean-Pierre Vaujour, président de la fédération départementale des trufficulteurs de Corrèze. Derrière lui, le marché contrôlé bat son plein. Entre deux et trois kilos de truffes y étaient proposés ce matin (un sous la halle Brassens où ce marché contrôlé est d’ordinaire organisé). Une petite quantité mais “une grande qualité caractérisée par une belle maturité“, a pointé le spécialiste renommé et agronome passionné Hervé Covès. Tout est parti assez vite. En moins d’une demi-heure, l’un des producteurs s’était déjà tout fait réserver!
Du fait de la rareté, les prix ont un peu grimpé. Ils atteignaient ce matin 80 euros les 100 grammes. Mais Jean-Pierre Vaujour le rappelle, nul besoin de kilos pour faire apparaître l’arôme de la truffe dans les assiettes. Tandis que, comme lui, les producteurs partageaient avec les consommateurs, leurs recettes préférées, les chefs de la Table gaillarde ont proposé une dégustation de crème de potiron émulsionnée, accompagnée par une crème truffée saupoudrée de brisures de truffes qui ont laissé, à coup sûr, dans le palais des gourmets, un goût de reviens-y. Un goût partagé également par tous les partenaires de la manifestation qui espèrent à présent voir reconduire et grandir cette fête.
La fête de la truffe se poursuit cette après-midi entre 14h et 16h, place de la collégiale. Au programme notamment, des dégustations, démonstrations de cavage (15h et 16h) et l’exposition sur le champignon réalisée par les archives.