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“La poésie est plus vivante que jamais”

Ce matin, dans la petite salle du théâtre, Yves Namur s’est vu remettre le grand prix de poésie de l’académie Mallarmé pour son recueil La Tristesse du figuier, paru aux éditions Lettres Vives.

“Nous avons voulu par ce prix saluer l’écriture retenue, intérieure et économe d’Yves Namur”, a expliqué Lionel Ray, président de l’académie Mallarmé. “Une écriture qui n’a pas la grandiloquence hugolienne de certains autres poètes mais qui aborde la vie quotidienne, cachée et donne beaucoup à rêver. Rien que les titres sont des appels au voyage.” Et de citer pour exemple “Les ennuagements du cœur” ou même le titre du recueil La Tristesse du figuier.

Ce titre d’ailleurs tire son origine d’une feuille de figuier ramassée lors d’un voyage. “Je l’ai déposée entre les pages d’un cahier d’aquarelle sur lequel j’ai l’habitude d’écrire. J’avais déjà le titre, pas encore le livre“, retrace le poète. “Il a pour moi une connotation biblique, exprime la souffrance de tout un peuple.” Dans ce recueil, les thèmes du silence, de l’absence trouvent un large écho, de même que dans la poésie de Pierre Vavasseur, également présent ce matin, qui dirige les pages culture du Parisien et qui vient de se lancer dans l’aventure poétique . “La poésie, ça part du rien pour aboutir à quelque chose; c’est réussir à toucher à partir de ce peu et de ce peu faire beaucoup”, a analysé Lionel Ray.

“Par le biais de la Foire du livre, nous nous attachons à ouvrir un champ à toutes les littératures, et à la poésie bien sûr”, a assuré Françoise Gautry, maire adjoint en charge des affaires culturelles en rappelant que ce prix, l’un des plus prestigieux du genre, était doté d’un montant de 3.800 euros, versé par la Ville de Brive.

Et le président Lionel Ray d’ajouter à l’historique de l’académie: “Fondée en 1937, elle est l’émanation d’un groupe de jeunes écrivains qui ont connu Mallarmé, parmi lesquels Paul Valéry ou Claudel. Il ne faut pas s’y tromper, bien que, à travers les grands médias, on ait le sentiment que la poésie vivante n’existe pas, elle est plus active que jamais. Il y a énormément de poètes en France, entre 30.000 et 40.000  et les lieux d’édition, de réunion sont nombreux.”

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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