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La Maison Golfier, une histoire de famille

Depuis septembre Julien et Claire ont repris la Maison Golfier que Jean-Claude et Sylvie ont créée en 1991. Un changement dans la continuité puisque Julien n’est autre que le fils des patrons. Seule modification, la Maison Golfier ne fait plus de pain.

Qui aurait pu imaginer qu’en 1992 quand Jean-Claude Golfier traverse le centre-ville de Brive pour aller filer un coup de main à un confrère pâtissier que les destins de Jean-Claude et de son épouse Sylvie allés être bouleversés ? Le hasard fait bien les choses a-t-on coutume de dire. Certes mais il faut parfois savoir le provoquer. Au début des années 1990, La Maison Golfier se situe rue Blaise-Raynal. Jean-Claude reçoit le coup de fil d’un confrère qui a besoin d’un coup de main car il est tombé malade. Plus tard, l’ami pâtissier lui donnera un moule à madeleine. Jean-Claude qui ne fabrique pas particulièrement ce petit gâteau en forme de coquillage se lance. Voilà le début de l’histoire. La fin vous la connaissez. En 2018, la renommée des madeleines Golfier explose, elles arrivent même jusqu’aux cuisines du palais de l’Elysée et c’est Guillaume Gomez, chef à l’époque, très actif sur les réseaux qui va véritablement lancer la renommée des madeleines. Un jeu lancé par la famille Golfier sur les réseaux sociaux amplifie encore un peu plus le succès. Comme le nain d’Amélie Poulain, la madeleine Golfier est prise en photo un peu partout dans le monde… La mayonnaise prend.

Mais entre-temps, il y a 30 ans de travail pour peaufiner la recette. Et cela, il faut bien le souligner. Cette réussite n’est justement pas le fruit du hasard. « C’est du travail mais c’est aussi grâce à nos clients qui nous ont fait et continuent de nous faire la meilleure des publicités… », reconnaît Sylvie qui arbore un large sourire derrière le comptoir de la biscuiterie ». Si Jean-Claude a quasiment quitté les fourneaux et autres moules à gâteaux (il poursuit la formation de son fils), Sylvie a encore quelques années à tirer. « 5 ans », précise-t-elle avec un sourire dédoublé. « C’est un véritable plaisir d’être ici et de travailler avec ma belle-fille. »

Les vendredis et samedis, il y a une queue monstre devant la boutique. « C’est de la folie. Notre grand malheur, c’est que parfois, nous ne pouvons pas fournir tout le monde. C’est très frustrant. Cela nous fait de la peine », avoue-t-elle. Une piste que Julien et Claire pourraient explorer pour ne plus faire de déçu. Mais comment produire plus, tout en conservant la qualité des madeleines ? C’est la grande question. Affaire à suivre.

L’épilogue de l’histoire de Jean-Claude et Sylvie est l’introduction de celle de Julien et Claire. Julien était cadre à la SNCF, Claire travaillait dans un cabinet juridique spécialisé en droit des affaires. Au moment du Covid, beaucoup d’interrogations sont survenues. Il n’y a jamais eu d’obligations formulées par Jean-Claude et Sylvie, juste un alignement des planètes. « Le timing était bon. Julien a toujours eu le sens de l’entreprenariat… nous avons beaucoup réfléchi et puis nous nous sommes lancés. On ne peut pas perdre ce trésor…», explique Claire. En janvier, Julien débutait sa formation avec son père, Claire, quelque temps plus tard, démissionnait de son poste et rejoignait l’entreprise familiale. Ce changement dans la continuité s’est fait de manière tout à fait naturelle. « Cela a même rassuré les clients… beaucoup disent, ” ça reste dans la famille “», raconte Sylvie. Seule modification, la Maison Golfier ne fait plus de pain. « Petit à petit on va apporter un peu notre touche. On a plein d’idées pour la suite », ajoute Julien.

La conclusion, c’est Sylvie qui la livre. « C’est une très belle histoire, cela nous est tombé dessus. Quand je vois tous ces gens qui font la queue pour nous, c’est un vrai cadeau. »

 

Maison Golfier

37 rue de la République

Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 13h et de 15h à 19h. Samedi de 7h30 à 17h.

Facebook (commandes uniquement via Messenger). Instagram.

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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