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La libération des camps

intro expo

En ce 70e anniversaire de la libération des camps d’extermination nazis, le musée Michelet présente une exposition, jusqu’au 30 mai, qui retrace, avec de nombreux témoignages, des objets-témoins et une riche iconographie, l’arrivée des troupes alliées dans les camps et le difficile retour à la vie des déportés. Cette exposition témoignage créée par le mémorial de la shoah était inaugurée hier soir par Jean-Marc Comas, adjoint à la culture.

uniformeC’est une exposition dont on ne sort pas indemne. On y retrouve toutes les traces d’humanité de ces malheureux, déportés, que les nazis voulaient déshumaniser et traitaient comme tels. 70 ans après, les survivants des camps sont de plus en plus rares et les objets présentés au Centre Edmond Michelet n’en ont que davantage d’importance encore.

Des témoignages précieux et souvent fragiles. Les tenues rayées bien entendu et les triangles qui étaient cousus dessus sont les plus emblématiques de la condition d’asservissement dans laquelle étaient plongés ces prisonniers. archive cinematographiqueD’autres objets, plus personnels, témoignent, quant à eux, de leur volonté de résister à cette volonté de déshumanisation. Des petites choses, si banales aujourd’hui, mais qui à l’époque, ont permis peut-être à certains de ne pas sombrer, de survivre. On y retrouve des poupées de chiffons, des canifs improvisés, des chapelets faits avec des lentilles, des croix faites de bois et de ficelle et d’autres choses encore, totalement clandestines parce que formellement interdites par les tortionnaires nazis.

poupees

 

L’essentiel de l’exposition se fonde sur les archives de la libération du camp de Dachau. Ce fut en effet l’une des destinations principales des 1100 déportés corréziens, dont Edmond Michelet, qui fut l’un des derniers à en partir. Il fut le représentant des Corréziens dans le Comité international des prisonniers constitué par les Américains à la libération du camp. Grâce à ses archives, et à des panneaux explicatifs très complets, on comprend ce qu’était la situation de ces prisonniers en 1945, notamment au niveau sanitaire en raison d’une épidémie de typhus qui sévissait à ce moment là.

petite etoileL’évacuation de l’ensemble des détenus fut complexe, tout comme leur retour à la vie “normale”. Pour tous en effet, cette captivité restera une trace indélébile d’horreur et de souffrance.

“De la libération des camps au retour des déportés”. Au Centre Edmond Michelet jusqu’au 30 mai. Du lundi au vendredi de 11h à 18h. Le samedi de 13h à 18h. Entrée gratuite.visite jm comas

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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