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La fabrique à tatouages par Joachim Sanders

C’est un univers singulier ouvert par une “artiste en herbe et en fleurs”: un nouvel atelier de tatouage situé 2 rue Saint Libéral, au pied de la chapelle du même nom.

Joachim Sanders, c’est son pseudo d’artiste peintre et dessinatrice. La jeune femme de 30 ans a remisé depuis plusieurs années son identité civile pour adopter cette signature volontairement plus énigmatique. “Les gens s’attendent à rencontrer un homme et sont assez surpris, ça m’amuse.” Pousser la porte de son salon de tatouage, c’est entrer de plain-pied dans son cabinet de curiosités où se côtoient oiseaux et insectes naturalisés, coquillages et crustacés, mappemonde, ange et madones, tableaux floraux, livres d’art, catalogue de la dernière rétrospective sur Egon Schiele, mannequins articulés en bois… Un univers décalé

Comme une extension logique de son art pictural, cette originaire de Sarlat a décidé voilà un an de se lancer également dans le tatouage. “C’est une passion depuis très jeune, j’ai eu mon premier tatouage dès 18 ans. Mais je ne me voyais pas me lancer en autodidacte car ça demande de la technicité.” Alors, Joachim a fait les choses dans les règles: “J’ai réussi à être sélectionnée à l’école EOMTP de Toulouse sur mes dessins et mes peintures. Ensuite, c’est beaucoup de pratique”, explique cette maman de deux enfants. “Je ne sais pas faire de réalisme, par exemple les visages d’après photos, ni de tatouage tahitien ou maori”, affiche-t-elle d’emblée.

“Ce qui me plait, c’est d’arriver à visualiser au mieux l’envie de la personne: elle a déjà son idée mais elle est souvent floue.” Ses tatouages sont très fins, minimalistes, comme une signature à fleur de peau. On retrouve bien sûr son style pictural. Vous pouvez d’ailleurs découvrir quelques unes de ses œuvres exposées chez Mi Casita à quelques pas de là, rue Élie-Breuil: des tableaux toujours sur fond noir et de ses dessins toujours sur fond blanc, systématiquement liés à des phrases. “J’ai un besoin vital de faire plein de choses, d’avoir des projets”, explique celle qui se définit comme “artiste en herbe et en fleurs” et qui butine la nature en amoureuse de la vie. “Je suis très indépendante, très libre.” Rien d’étonnant qu’elle ait choisi un portrait stylisé de Frida Khalo comme égérie de sa boutique. “Elle est très inspirante.”

Lundi et mercredi sur RV. Les autres jours en semaine de 10h30 à 18h. Infos au 06.32.53.88.45 et sur sa page Facebook.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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