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La compagnie Ouïe dire aux manettes de la semaine du son

semaine du son PANO

 

A l’occasion de la semaine du son, les Treize arches donnent, du 3 au 7 février, carte blanche à la compagnie Ouïe dire qui ausculte le monde depuis une vingtaine d’années pour en transmettre sa quintessence sonore et poétique.

Marc Pichelin, phonographe, de la Cie Ouïe direIls étaient dans la musique électro-acoustique puis ont pris, il y a 20 ans, un virage assez radical dans le champ de l’art sonore. “On s’est dit qu’avant de triturer les sons, on pourrait les écouter pour ce qu’ils sont”, expliquait jeudi matin au théâtre Marc Pichelin de la compagnie périgourdine Ouïe dire.

L’artiste est phonographe, un art peu banalisé qui signifie littéralement “écrire le son”. Pour être plus clair, l’oreille est au phonographe ce que l’œil est au photographe. Le son est son matériau, le monde son terrain de jeu.

Un jeu sérieux, poétique: il s’agit “de faire entendre ce qui sonne, ce qui est intéressant à partager“, de capturer un moment, une scène, une personne. Et Marc Pichelin de prendre l’exemple d’un clocher qu’une carte postale ou une photo donne à voir mais qu’un paysage sonore donne à entendre, à saisir, à appréhender dans une globalité sensible. “L’art sonore est un révélateur qui parle plus, en tout cas au moins autant, que la photographie.”

Dans un monde régi par la dictature de l’image, ils ont pris le parti du son qu’ils conçoivent comme un acte artistique plus que technique, même si ce travail impose de recourir à des matériaux pointus qui leur garantissent une fidélité. “On envisage le sonore au sens large.” Aussi, est-ce une spécialité de la compagnie que de juxtaposer à leur paysage sonore, instruments joués en live et photographies.

La richesse de leurs expérimentations leur permet de proposer une programmation variée du 3 au 7 février. Quatre spectacles sont au programme: Le Jardin sauvage, mercredi 4 février à 18h30, qui immerge le spectateur-auditeur, dès 6 ans, dans l’univers du jardin; également trois soirées qui mêlent aux paysages sonores d’autres pratiques artistiques: des improvisations musicales de contrebasse, saxophone et trompette pour Nuits (mardi 3 février), la musique contemporaine avec l’ensemble international ]h[iatus pour L’expérience sensorielle (jeudi 5 février) et des photographies et vidéos dans Du cinéma pour les oreilles comme pour les yeux.

A noter que dans le cadre de la semaine du son, les Treize arches programment également Aucun de nous ne reviendra, les 6 et 7 février.

Plus d’infos auprès des Treize arches au 05.55.24.62.22 et sur leur site.

La semaine du SON 1pano

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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