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Jeanne Cherhal: Orsenna la voulait, le public l’a aimée

A l’invitation d’Erik Orsenna, président de la Foire, Jeanne Cherhal a offert hier soir à un théâtre comble une heure de concert, une heure d’émotion. Une heure trop courte. 

La chanson, finalement rare au sein de la Foire du livre, a trouvé une bonne place cette année grâce au président de cette 31e édition Erik Orsenna qui n’a pas caché son amour de la chanson française. “J’aime la chanson depuis toujours. Mes parents ne s’aimaient pas trop mais ils aimaient la chanson; alors, quand l’ambiance était pas trop mauvaise, on allait voir des chanteurs. C’est ainsi que j’ai vu les débuts de Barbara et Léo Ferré. Depuis, je suis plein d’admiration pour ces chefs-d’œuvre de deux-trois minutes qui pourraient résumer nos vies, nos amours, nos haines…”, confie le président.

Pourquoi Jeanne Cherhal? “Parce qu’elle écrit, qu’elle a un sens incroyable de la mélodie, une voix fluide comme de l’eau qui s’emporte et redescend, une formidable exigence, en quête constante de renouvellement, qu’elle a de la fantaisie, qu’elle est belle: je l’aime”. Une explication en forme de louange que le public a entendue avant le concert, partagée à la fin.

20h15, Jeanne Cherhal arrive sur scène en sautillant, cheveux court, pas bien épaisse, perchée sur des talons à strass. Elle s’installe au piano et entame Mon Cœur est une cage extrait de son dernier album Charade, de 2010. Suivront plus d’une dizaine de chansons, voix et piano, tirées de ses différents albums, des titres pleins d’humour et de tendresse où on sourit souvent. Les thèmes sont pluriels: Noël, la garde à vue, les photos de mariage, au texte truculent! Voilà ensuite une chanson où elle s’impose de ne se servir que des touches noires pour jouer, sorte de contraintes à la Perec, puis une reprise du titre Amoureuse Véronique Sanson qu’elle admire particulièrement. Une chanson nouvelle aussi, qu’elle offrait hier et pour la première fois à un public. “J’avais bien les foies mais ça y est, c’est passé!”

Une heure a passé, bien vite. C’est la dernière. Les rappels insistent, non pas pour la forme, mais vraiment pour la revoir, la ré-entendre. Elle revient. “J’espère que je vais pas tout foutre par terre. En fait, j’ai préparé cette chanson hier. De mieux en mieux, hein?”, s’amuse-t-elle. Le public apprécie l’audace, apprécie le texte, et le peps de la nénette. Il en veut encore, mais déjà les lumières se rallument. Le temps passe définitivement trop vite avec Jeanne Cherhal.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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