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“Je suis fière des Ukrainiens, ce sont des héros”

Alla Rayeroux est d’originaire ukrainienne et vit à Brive depuis 20 ans. “J’ai deux cœurs, un appartient toujours à l’Ukraine. Je suis très reconnaissante pour la mobilisation et l’élan de solidarité. Je suis aussi très fière des Ukrainiens qui tentent d’arrêter les tanks même sans armes. Ce sont des héros. Je suis très fière d’eux mais je souffre en même temps.”

C’est elle qui a traduit le message envoyé par le maire Frédéric Soulier à son homologue de la vile jumelle Melitopol. Alla Rayeroux est interprète auprès de la cour d’appel de Limoges dans trois langues, l’ukrainien, le russe et l’anglais. Elle a la nationalité française et a construit depuis 20 ans sa vie loin de sa patrie natale. “Mes amis là-bas me disaient bien que la tension montait, mais personne ne s’attendait à la guerre. Et jeudi à 7h du matin, tout a basculé”, raconte-elle.”On a tous été sous le choc, c’est la guerre à quelques pas de chez nous.”

Elle est originaire de Lviv, une tranquille ville touristique devenue aujourd’hui cité refuge pour les Ukrainiens fuyant la guerre comme pour nombre d’ambassades. “La ville est pour l’instant épargnée par les bombardements, mais l’aéroport situé à 60km a été détruit depuis la Biélorussie. Je n’ai plus de famille sur place, mais j’ai beaucoup de contact encore là-bas, j’ai toujours des amis avec qui je maintiens le lien. Ils ont besoin d’une aide concrète“, répète-t-elle la voix tremblante. “Je suis très émue. J’ai deux cœurs, un appartient toujours à l’Ukraine. Je suis très reconnaissante pour la mobilisation et l’élan de solidarité. Les Ukrainiens sont très reconnaissants. Merci vraiment de leur part.”

Alla Rayeroux a très peur. Peur de la suite, peur pour ses anciens compatriotes, pour ses amis, pour le réfugiés. “Poutine ne fera pas marche arrière, mais je veux rester optimiste”, déclare-t-elle. “Je suis fière d’être originaire d’Ukraine. C’est un pays libre, ouvert, depuis 30 ans. Les gens sont courageux, ils prennent les armes, ils tentent d’arrêter les tanks par leurs propres moyens, même simplement en se mettant devant. Je suis fière d’eux, ce sont des héros. Je suis très fière d’eux mais je souffre en même temps.”

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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