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“Je prends le régiment en toute confiance”

Le 4 juillet prochain, le colonel Mollard passera le commandement du 126e RI et de sa base de défense au lieutenant-colonel Hugues Perot (à droite). L’officier connait bien le régiment pour y avoir fait deux passages: en tant que jeune capitaine et plus tard comme chef des opérations.

 

Il devrait recevoir ses galons de colonel sans tarder. Pour l’heure, 5 ans après son dernier passage, l’officier revient à Brive pour prendre le commandement des Bisons. Ce Saint-Cyrien de 43 ans, marié, père de deux petites filles, savoure cette affectation: “Je prends le régiment en toute confiance”, assure-t-il. “On se connait bien, nous nous sommes déjà succédés en 2010 au poste de chef des opérations”, explique Thomas Mollard, chef de corps pour encore quelques jours. “Il connait mieux le régiment que moi à mon arrivée à ce commandement, puisque c’est son 3e séjour.” La passation des dossiers en est forcément facilitée.

Après ses débuts au régiment d’infanterie de Sarrebourg, le jeune capitaine Hugues Perot est affecté à Brive en 2004, d’abord à la compagnie d’éclairage et d’appui, avant de prendre le commandement de la 3e compagnie de combat avec laquelle il partira en Côte d’Ivoire et en Afghanistan. Il y revient en 2010 en tant que chef des opérations et instruction. “Pour un officier, j’aurais pas mal séjourné en régiment.” Après cinq ans  de travail consacrés à l’engagement des forces terrestres sur le territoire national, le revoilà donc sur le terrain.

“J’ai pu en tirer une vision de l’évolution du régiment, la maison a prospéré”, constate le lieutenant-colonel Perot. “Beaucoup de choses ont muri, le régiment s’est professionnalisé, son engagement en opérations extérieures n’y est pas étranger.”

Il faut reconnaitre que les Bisons ont été fortement sollicités, “certains ont été absents jusqu’à 240 jours par an soit 8 mois sur 12”, appuie le colonel Thomas Mollard. “Le régiment sort de 2 années extrêmement denses, ce qui fait en fait l’un des plus engagés des forces terrestres. Simultanément, nous avons créé une 5e compagnie de combat, nous avons vu se débloquer des travaux de structures, poursuivi la modernisation avec l’équipement Félin (Fantassin à équipement et liaisons intégrés, NDLR) et intégré presque 600 incorporés”, liste le chef de corps.

Un commandement que Thomas Mollard juge “hors du commun et indescriptible en l’expérience humaine“. “Je les ai emmené en Côte d’Ivoire et en Irak et j’ai eu la grande chance de n’en perdre aucun“, mesure-t-il. L’officier aura certainement du mal à cacher son attachement au régiment et à la ville, toujours étroitement liés, au moment de quitter ses fonctions. Il part à Lille s’occuper de la formation pour toutes les forces terrestres: “le cœur de mon action continue d’être tourné vers les hommes”.

Pour des raisons évidentes de sécurité, la passation de commandement n’aura pas lieu comme la précédente dans les jardins de la Guierle, mais à la caserne Laporte, en présence d’une “belle brochette d’anciens chefs de corps”. Malheureusement, le monument aux morts du régiment ne trônera pas encore sur la place d’armes. Sa réalisation a pris du retard. Charge au futur commandant de mener à bien ce projet: comme de terminer le regroupement de Brune sur Laporte, d’achever l’entrée de la caserne et de poursuivre la modernisation du régiment.

En mars-avril 2018, les Bisons devraient recevoir leurs nouveaux fusils d’assaut, le HK 416 F, en remplacement de l’historique Famas. Pour les nouveaux véhicules blindés, les fameux Griffons, il faudra attendre 2020-2021, “mais nous serons dans le premier tiers des unités équipées”, assurent les deux officiers. Côté OPEX (Opérations extérieures), l’année à venir devrait en tout cas être moins chargée. Le régiment va ainsi pouvoir effectuer un gros contrôle du matériel, reprendre une préparation opérationnelle. Bien sûr, il reste impliqué dans le dispositif Sentinelle. Une bonne partie du régiment, environ 500 Bisons, partira sur Paris Centre avec un petit état-major. “Nous ne devrions repartir en OPEX que début 2019… Ça, c’est la théorie”, pondère le futur chef de corps.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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