Jérome Garcin qui préside cette 42e édition de la Foire du livre, n’a qu’un seul regret et c’est justement que cette présidence ne dure qu’un an, alors il a décidé de bien en profiter pendant les trois jours. “L’esprit de Brive est unique. C’est une fête du livre qui incarne ce que j’ai toujours essayé de pratiquer dans mon métier: amener le plus de gens à découvrir les plus belles choses.”
La Foire du livre de Brive a déroulé une première journée déjà riche en affluence, marquée en fin d’après-midi par la déambulation inaugurale, d’abord à l’Espace des Trois Provinces, siège de la littérature jeunesse et de la bande dessinée, puis à Brassens avec la littérature générale où a symboliquement été coupé le ruban.
Qui aurait pu prédire il y a 51 ans lorsqu’une poignée de passionnés du cru en a planté la graine que la “foire” connaitrait après quelques années d’interruption un succès croissant, littéraire comme populaire. Après une édition 2023 de tous les records, le défi est toujours à relever. “Brive est une foire à par entière qui a ce besoin constant de se ressourcer”, a déclaré le maire Frédéric Soulier, saluant “une programmation sans masque et plein de belles plumes”, en référence au titre de l’émission animée pendant 35 ans Jérôme Garcin.
Car le succès tient à cette savante alchimie dans laquelle s’implique l’équipe organisatrice autour du commissaire général François David et une présidence chaque année renouvelée. Tels “des veilleurs de ce bien immatériel”. Une manifestation qualifiée de “librairie géante” par Philippe Lescure représentant le Département avec des “donneurs d’envie” pour Philippe Nauche représentant la Région. “Une foire extraordinaire et éclectique où l’attention est portée à chaque auteur, chaque maison d’édition. C’est toujours un plaisir, tout est gracieux”, savourait Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre. “Une fête populaire où l’on ne compte pas le nombre de visiteurs mais de livres vendus. Plus de 70.000, un livre toutes les 2 secondes”, soulignait le préfet Étienne Desplanques.