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Hôpital: une autre approche contre la douleur

Toucher-massage à l'hôpital de Brive

Avez-vous déjà bénéficié d’un toucher-massage? Savez-vous comment on évalue la douleur? Ou comment l’hypnose peut être une alternative au médicament? Ce qu’est le MEOPA?… Bien des questions que vous ne vous vous posez pas mais auxquelles l’hôpital de Brive répond en prenant en charge la douleur autrement. Jusqu’à 18h, il propose une série d”animations et de conférences gratuites pour être mieux informé.

l'échelle de la douleurC’est la journée mondiale de lutte contre la douleur et à cette occasion, le centre hospitalier de Brive fait le point pour mieux éclairer les patients potentiels que nous sommes. “Comme la température, la douleur se mesure“, explique la cadre pilote Sylvie Vinges. “En 2005, lorsque nous avons initié notre projet douleur, seulement 10% des infirmières avaient un outil pour mesurer la douleur. Aujourd’hui, nous en sommes à 92% et nous formons les nouveaux arrivants.” Non seulement l’hôpital a appris à mieux prendre en charge la douleur, mais aussi à adopter une autre approche dans les soins et la prise en charge du patient. C’est ce que vous découvrirez toute la journée dans le hall d’accueil de l’établissement.

massageAinsi, vous pourrez respirer du MEOPA (Mélange équimoléculaire et de protoxyde d’azote), une sorte de gaz hilarant qui procure une action anesthésique superficielle, utilisée lors de soins douloureux, un pansement, une ponction… Idéal pour les petits. Vous pourrez aussi bénéficier d’un toucher-massage qui vous détendra en quelques minutes. “Il apporte une relaxation, un bien-être, un soulagement dans la douleur. Ce sont des gestes plus englobants, un plus non médicamenteux qu’on va intégrer dans les soins, par exemple pendant la toilette”, explique Isabel Bontemps, expert douleur. L’infirmière anesthésiste a été l’une des premières au sein de l’établissement à s’être formée auprès de l’institut de Joël Savatosky.

Aujourd’hui, l’hôpital compte 27 “référents douleur”, un par service, qui ont intégré ces notions. Mieux, depuis cette année, l’hypnose fait sa percée. Pas l’hypnose de foire “vos paupières sont lourdes, dormez, je le veux”, mais là aussi une autre approche des soins: “l’hypnose conversationnelle c’est-à-dire une façon de parler, des mots, des tonalités, une autre approche plus tournée vers l’inconscient”, traduit Brigitte gaillard, IADE (infirmière anesthésiste douleur).

massageDe grands hôpitaux utilise régulièrement l’hypnose et c’est un peu la nouvelle coqueluche, à tel point que même le très populaire magazine Femme actuelle y a consacré un article.  “Nous l’utilisons depuis deux ans pour les douleurs chroniques et avec les enfants, à la place du médicament.” Actuellement, le projet briviste est de la faire entrer dans le bloc opératoire pour la pose de “chambres implantables” (dispositif sous-cutané pour l’injection de médicaments) dans le traitement par chimiothérapie.

“Le soulagement de la douleur devrait être un droit de tout être humain, qu’il soit atteint d’un cancer, d’une infection à VIH/SIDA ou de n’importe quelle autre maladie douloureuse”, affirme Sir Michael Bond, président de l’IASP (Association internationale pour l’étude de la douleur). D’ailleurs, cet après-midi, fidèle au thème de cette journée mondiale, le centre hospitalier propose deux conférences:

  • à 14h30, la migraine avec le docteur Boukris, neurologue,
  • à 15h30, l’hypnose dans les céphalées de l’enfant, avec le docteur Horle, pédiatre.

Grande ou petite, la douleur ne doit pas rester silencieuse.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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