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Harlan Coben face à ses lecteurs

Pour les amateurs de polar, c’était l’événement à ne pas rater: rencontrer le maître de leur nuits blanches. Un Harlan Coben décontracté, chaleureux à souhait, drôle aussi, pour raconter, devant un parterre bondé, ses personnages, parler de la famille, de ses doutes et surtout de cette ligne de faille qui peut tout faire basculer.

Crâne rasé, jeans et baskets, ce géant d’1m94 (tiens, comme son personnage Myron Bolitar!) est entré sur la scène sous les applaudissements soutenus. “Hello, How are you?”, salue-t-il de la main. La star ne parle pas un mot de français et ne sait toujours pas prononcé correctement Ne le dis à personne, titre du roman qui l’a fait connaître en France et qui a été adapté au cinéma par Guillaume Canet. La rencontre se fera par traductrice interposée. “Je suis très heureux d’être à Brive, il y a un excellent foie gras, même meilleur que celui qu’on trouve dans le New Jersey”, lance l’Américain. Approbation dans le public.

Après 3 ans d’absence, l’auteur à suspense signe son grand retour avec la sortie de deux livres cette année: Sous haute tension et A découvert. Particularité, ce dernier s’adresse à un double public: adultes et jeunes adultes. “J’ai moi-même 4 enfants de 18, 15, 13 et 11 ans, je voulais écrire quelque chose qu’ils puissent lire, autre que des histoires de magiciens et de loups-garous.” Alors, le papa a inventé un nouveau personnage, Mickey Bolitar, neveu de son héros récurent. Une sorte de Myron teenager, sa face sombre, qui n’aurait pas eu d’enfance heureuse. Car ne vous y trompez pas, la star du meurtre fait de la famille son point d’ancrage. “A la différence des romans policiers, mon enquêteur n’est jamais solitaire. Myron Bolitar adore ses parents.” Ce noyau familial est le lien qui pour lui raccroche les lecteurs: “J’écris mes livres dans le New Jersey mais les gens de Brive s’y reconnaissent.”

Dans ses romans, l’auteur mêle ainsi odeur du sang et empathie. “Personne n’est prêt à tuer, mais si on touche à votre enfant?“, interroge-t-il. “Plus que l’identité du meurtrier, c’est cette ligne de faille qui m’intéresse, comment on peut basculer.” Se tournant vers le public: “Combien d’entre vous ont entendu parler d’un de mes livres par quelqu’un de sa famille?” Une masse de mains se lèvent. “Vous voyez, le lien, c’est la famille”, confirme Harlan Coben.

Une cinquantaine d’années, 50 millions de livres vendus… ça impose le respect. Harlan Coben aurait-il trouver la recette du succès? “Il n’y a pas de recette, chaque livre est plus difficile à écrire que le précédent. Je pense que ce que j’écris est mauvais, puis très bien… C’est une relation terrible, d’insécurité. Les doutes ne me quittent jamais.” Les projets d’adaptation de ses romans, eux, ne manquent pas, notamment aux Etats-Unis. Le maître du polar verrait bien une nouvelle adaptation française d’un de ses romans. “Ça a été une des plus belles expériences de ma vie. Géniale!” Mais surtout, Harlan Coben aimerait voir des auteurs de polars français enfin traduits en anglais.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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