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Guillaume Brac, réalisateur: “C’est à Brive que tout a commencé !”

Guillaume Brac

Son film Un monde sans femmes a reçu le Grand Prix Europe du Festival du cinéma de Brive l’an dernier. Depuis, ce moyen métrage est sorti en salles et les critiques l’ont encensé (comme nous l’avions fait sur ce blog, voir ici). Le réalisateur Guillaume Brac était de retour à Brive ce matin, invité par le Festival du Cinéma de Brive à un dialogue avec le cinéaste Joachim Lafosse à la médiathèque.

Guillaume Brac“Je ne dis pas ça parce que je suis aujourd’hui invité du Festival du cinéma de Brive, mais la réalité est que tout a commencé ici!“.

L’an dernier, à la même période, Guillaume Brac ne se doutait pas encore de l’impact de son film Un monde sans femmes sur sa carrière encore débutante. Ce moyen métrage, qui a reçu le Grand Prix Europe du festival briviste, a séduit au-delà de toute espérance. “C’est à Brive que le film a été projeté pour la première fois. Il y a eu ensuite un effet boule de neige qui a permis une sortie en salles”.

Dialogue entre cinéastes

Il est rare de voir un moyen métrage projeté dans plusieurs salles de France. Le succès public a été au rendez-vous, et les critiques furent presque toutes excellentes. Guillaume Brac entend bien surfer sur cette vague de sympathie qui a déferlé sur le petit monde du cinéma: “Certains producteurs qui ont aimé Un monde sans femmes m’ont contacté pour travailler avec moi”. Côté méthode de travail, Guillaume Brac n’a rien changé: “J’ai besoin de créer dans une certaine urgence. Je prépare un long métrage qui a été écrit il y a deux mois et qui devrait être tourné dès l’automne prochain en Bourgogne”. Ce long évoquera une histoire de passion amoureuse qui vire à la folie.

Joachim LafosseCe matin, à la médiathèque de Brive, Guillaume Brac a dialogué librement avec Joachim Lafosse, cinéaste presque aussi jeune que lui mais plus expérimenté.

“Comment as-tu fait entre tes deux premiers films montés sans grands moyens et les suivants où tu as eu plus de financements et a pu tourner notamment avec Isabelle Huppert? Tu as conservé la même équipe pour travailler?”, a questionné Guillaume, sans doute pour entrevoir ce que pourrait être sa propre évolution. La réponse est claire: “Je ne crois pas vraiment à une famille de cinéma qu’on conserverait à tout prix. Il ne faut pas faire de la fidélité à une équipe une règle. On peut conserver quelques proches à des postes clés, mais plus de budget change forcément la donne”, concède volontiers Joachim Lafosse. “Ceci étant dit, mes deux premiers films me servent encore de références dans ma manière de travailler”.

De son propre aveu, Un monde sans femmes servira lui aussi de référence à Guillaume Brac sur ses prochains tournages. D’autant plus que le jeune réalisateur n’en est pas encore au sacrifice de sa “famille de cinéma” sur l’autel de la finance. Peut-être y sera-t-il contraint dans quelques années? En attendant, c’est avec la même équipe et les mêmes comédiens qu’il va tourner son long métrage. Le personnage principal sera incarné par Vincent Macaigne, auteur d’une prestation exceptionnelle dans Un monde sans femmes mais aussi réalisateur en compétition au Festival du Cinéma de Brive cette année avec Ce qu’il restera de nous. On lui souhaite le même “effet boule de neige” qu’à son ami Guillaume!

Le Festival du Cinéma de Brive se poursuit jusqu’à dimanche. Toute la programmation se trouve ici !

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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