Entre 7000 et 10000 personnes ont défilé ce matin à Brive à l’appel de l’unité syndicale “pour l’emploi, les salaires et la protection sociale”. Du jamais vu !
L’impressionnant cortège n’en finissait pas de se dérouler sur les boulevards. Pas de grand slogan porteur mais des revendications multiples qui témoignent d’un ras le bol généralisé.
“Je n’avais jamais défilé. Mais là, c’est trop. Je dis assez”, témoigne un manifestant. Et ils étaient nombreux à partager cet état d’esprit. Signe des temps! “Elle a bon dos la crise”, renchérit un couple de ces nouveaux manifestants. “D’un côté, on supprime des emplois. De l’autre, on nous demande de travailler plus.”
Les syndicats avaient appelés à une forte mobilisation. La réponse est allée au delà de leurs espérances. L’exceptionnelle unité syndicale a donc porté. Sur la première ceinture des boulevards, le cortège s’étalait de la place Thiers au début de l’avenue de Bordeaux !
Salariés du public, du privé, chômeurs, retraités, élus, lycéens, enseignants, personnels hospitaliers, cheminots, employés de chez Deshors, journalistes à France3… la mobilisation n’a jamais été aussi large et témoignait du mécontentement qui gronde.
Entre coups de sifflets, trompes et pétards, quelques slogans: “Non à la précarité, au travail du dimanche, aux suppressions d’emplois, aux franchises médicales…” Inadmissible, le manque de personnel dans les hôpitaux”, “Marre de ces guignols qui ferment les usines, qui ferment les écoles”…
Une mobilisation autant économique que sociale qui se veut un cri d’alarme.