La Halle Brassens accueillait ce matin le premier des 5 rendez-vous des foire grasses. Cette foire, primée, a attiré beaucoup de personnes qui ont pris d’assaut les étals en prévision des fêtes de fin d’année.

L’affluence ne trompe pas. C’était ce matin la foire primée, rendez-vous inaugural des foire grasses, chaque année plébiscitées par les amateurs de produits de qualité.

Maryse est venue acheter du magret et du foie gras pour Noël. Comme elle, beaucoup de personnes sont venues faire leurs emplettes sur le marché en prévision des fêtes. La durée de conservation est ainsi dans toutes les bouches. “Sous vide, ça tient 3 semaines sans problème”. Au-delà, il y a toujours le congélateur…

Il n’est pas encore 10h mais déjà, Maryse peine à trouver son magret. C’est que les clients ont été matinaux et nombreux. “C’est vite parti”. Elle n’est pas étonnée. Une fois, elle était allée en grande surface: “Ça ne m’a pas convenu.”

“Ça sent les fêtes”, glisse un producteur, en mettant le foie juste acheté sous vide. “Il y a beaucoup de monde. Et plus on se rapprochera des fêtes, plus il y aura de monde. Les gens achètent beaucoup de magret et de foie gras. Ce qui marche bien aussi ce sont les bêtes entières et les carcasses pour faire les soupes, ça fait de très bon bouillon !”

Sous les lumières des caméras professionnelles et les flashs d’amateurs, la foire a ainsi battu son plein toute la matinée. Un succès que Jean-Luc Souquières, chargé des affaires agricoles, des foires et des marchés à la Ville, relie directement à la qualité: “Le marché bénéficie des plus beaux produits de chaque producteur.” Une qualité qui, de l’avis de  Jean-Luc Viginiat, chef des tables gaillardes, s’amplifie d’année en année “grâce au travail conjoint de la Ville, de la chambre d’agriculture et des professionnels”. Egalement membre du jury de cette foire primée, il a expliqué avoir regardé pour se décider la couleur des produits, la forme des magrets et de la bête, la tenue générale du canard. “Il est important qu’ils soient soignés, bien déplumés et qu’ils ne présentent pas de traces de coups”.

Outre la foire primée, le rendez-vous de ce matin proposait aussi la 2e édition du marché contrôlé aux truffes. Organisé par l’association départementale des trufficulteurs accueillie par la Ville au sein de l’espace animation de la halle Brassens,  ce marché a réuni presque 4 kilos de truffes. Satisfaits de la quantité, les professionnels ont aussi voulu pointer la qualité que l’on repère au contraste entre le noir et le blanc, gage de maturité. “Celle-ci est presque trop mûre”, commente un trufficulteur. Il la sent et pose le verdict: “Ça cartonne ! Ce n’est pas la beauté ni la taille qui comptent mais le parfum”, rappelle-t-il. Un parfum qui a attiré les acheteurs: “A mi-marché, il ne nous reste plus qu’1,5 kilo”.

Que ceux qui ont raté le premier rendez-vous se rassurent. Producteurs et trufficulteurs seront là tout le mois de décembre. L’affiche, réalisée par Laurence Debordeaux, le rappelle. L’avant-goût de cette première foire primée a comme un goût de reviens-y. Aussi, les foires grasses donnent-elles à nouveau rendez-vous aux amateurs les samedi 13 décembre (foire primée aux chapons, 10 janvier (foire des rois, mise en boîte gratuite et foire primée à la truffe), 7 février (foire primée), et 7 mars pour la clôture.

La Foire primée a décerné ses prix. Voici les premiers dans chacune des 6 catégories:

• foie de canard mulard, Laurence Tribier, Paulin (24)
• foie de barbarie, Nicole Verlhiac, Saint Genies (24)
• foie d’oie, Hervé Vayne, Yssandon (19)
• bêtes entières, mulards, Jean-Jacques Faure, Saint-Michel-de-Bannières (46)
• canard de barbarie, Christine Jaubert, Saint Cyprien (19)
• oies grasses, Gaec Issartier, Noailhac (19)

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