La Foire des Rois 2012, qui se déroulait ce matin sous la halle Brassens, a été un cru exceptionnel. Une affluence rare, un nombre record de boites serties, des truffes de haute qualité, tout ça dans un esprit très convivial.

On se souvient de la Foire des Rois de 2010, contrariée par des chutes de neige et une affluence très relative. Si 2011 fut meilleure, c’est bel et bien 2012 qui restera l’édition de référence: ce matin, le marché Brassens avait, en effet, fait le plein.

Le secteur dédié une fois l’an à la découpe, l’enregistrement, la préparation, l’étiquetage et le sertissage des foies de palmipèdes ressemblait plus aux couloirs du métro parisien aux heures de pointe qu’aux grands espaces dégagés des pôles de la planète. Seul parallèle possible avec la banquise: la petite fraîcheur propre à toute matinée de janvier qui se respecte. Heureusement, l’accordéon du célèbre Christian Peschel a su réchauffer l’ambiance en deux temps, trois mouvements. Et les danses folkloriques des Pastoureaux du Pays de Brive ont, elles aussi, dégagé une chaleur bienvenue.

Pendant que les yeux des uns scrutaient leurs foies poussés dans les boites par les doigts experts des bénévoles dédiés à la tâche, les nez des autres sniffaient de tous leurs poumons les paniers de truffes des 17 producteurs d’or noir qui, pour les plus belles pièces, se négociait à 80 euros les 100 grammes.

“Nous avons ce matin 25 kilos de truffes”, a constaté Hervé Covès, ingénieur à la chambre d’agriculture de la Corrèze. “C’est beaucoup! Cette semaine fut propice à une récolte abondante. Et la qualité est exceptionnelle”, promet ce spécialiste réputé des truffes.

Trois producteurs ont été distingués: Jean-Pierre Vaujour (Yssandon) et René Vergne (Gignac) ont obtenu respectivement les 3e et 2e prix de ce marché aux truffes primé. La palme fut décrochée par Louis Lascaux (Yssandon).

Tout sourire, le sympathique monsieur expliquait, au pied du podium, avoir planté ses premiers arbres il y a 7 ans, mais n’avoir eu sa première véritable récolte, “pas vraiment abondante”, il y a 2 ans seulement. “Ma toute 1ère truffe, je l’ai trouvée il y a 3 ans. Elle pesait 30 grammes. On m’avait remis ici même un “prix de l’espoir”!” se souvient-il en riant. “Cette année, j’ai eu mon premier kilo et mon premier 1er prix, et c’est une grande satisfaction”.

A peine les inventeurs de ces trésors gustatifs descendus de scène que les mains des visiteurs se jetaient sur les assiettes de galette – offerte par la Ville – tendues vers eux.

Le député-maire Philippe Nauche, porté par une ambiance conviviale, n’a pas manqué de remercier “l’ensemble des producteurs et des bénévoles présents sous une halle où se côtoient toutes les générations” avant d’annoncer le chiffre impressionnant de “2.400 boites serties ce matin, soit + 30% par rapport à l’an dernier”. Un record!

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