“Joyeuse”, c’est le terme caractérisant le mieux cette 20e édition qui s’est refermée après cinq jours d’intenses projections et une belle diversité des films en et hors compétition. Resteront dans les annales un ciné concert qui vire à la boîte de nuit au Rex et une cérémonie de clôture tout aussi festive auréolée d’un film surprise réalisé par le jury très complice. Comme des cerises sur le gâteau anniversaire.
“À quelque chose malheur est bon“. Le proverbe s’est illustré jeudi soir lors du ciné concert, l’un des événements récurrents de la manifestation. Car le film de Yann Le Quellec Je sens le beat qui monte en moi, initialement prévu au théâtre, ce jour là en grève, a dû être rapatrié d’urgence au cinéma Rex. Salle bondée évidemment avec une jauge moindre, mais déjà comme de l’effervescence dans l’air, prête à s’enflammer à la moindre étincelle.
Et c’est ce qui s’est produit la projection achevée, à l’invitation de l’acteur Serge Bozon se démenant aux manettes de la platine et de sa comparse Rosalba Torres Guerrero virevoltant comme sortie de l’écran dans la même robe rouge, rejointe très vite par les danseurs du New Danse Studio et de l’atelier de l’Empreinte. Et comme dans le film, l’assistance n’a pu résister à l’appel de la mélopée et “le beat est monté en Brive“. Toute la salle s’est spontanément mise à danser et à se trémousser en rythme. Un moment touchant et envoutant qui restera dans les annales de la manifestation.
“Je n’ai jamais vécu de moment aussi fort qu’hier soir”, dira le lendemain Antoine Barraud, président du jury. Un jury tellement emballé qu’il se sera fendu d’un petit film surprise sur la semaine qu’il venait de vivre.
“C’était une édition joyeuse“, résume Maguy Cistern, secrétaire générale du Festival. Comme un plaisir décuplé après ces dernières éditions sous crise qu’elle soit sanitaire ou sociale. “Il y a eu une forte fréquentation sur toutes les séances, matin, après-midi et soir. Il y a eu un réel engouement.” Le beau temps aidant, le public s’est laissé porter par la plénitude de l’instant.
Le Festival a distillé pas moins de 60 films en cinq jours et bien des rencontres. Pas facile pour le jury de départager une telle diversité. “C’était beaucoup de films avec des registres très différents embrassant l’expérimentation, la fiction, le documentaire et même l’animation. Des choses vraiment très intéressantes, d’une belle qualité.”
Face à cette richesse, le jury a d’ailleurs créé un prix de la mise en scène et quatre prix d’interprétation. “Une manière de récompenser la qualité de ces films habités.” Une première qui marque peut-être un tournant dans la manifestation.
Le directeur général Giulio Casasei et la secrétaire générale se sont eux aussi pris pour un jury en distribuant force prix de la réactivité aux équipes impliquées dans la logistique. “Cette joyeuseté nous a inspiré.” Une édition décidément très festive avec une belle moisson de films qui laisse présager, on l’espère, une 21e dans la même veine.
Le palmarès 2023
Merci au public, merci à BriveMag, merci aux services de la Ville et à tous ceux qui soutiennent le Festival de leur belle énergie !