Le jeu d’échecs rend plus concrets des enseignements comme les mathématiques. C’est ce qu’ont découvert les CM1 et CM2 des écoles Jules Ferry et Paul de Salvandy. Ils ont disputé un tournoi avant de partir en vacances. Et beaucoup ont demandé un jeu au pied du sapin…

L’école Jules Ferry à Brive est inscrite dans le projet Class’échecs. Elle fait ainsi partie des 500 premières classes sélectionnées par la Fédération française d’échecs pour participer à cette opération de promotion du jeu d’échecs à l’école. Et ce jeu se révèle très bénéfique dans la mise en pratique des enseignements scolaires. “C’est du concret, cela permet de développer des compétences en mathématiques, se repérer dans l’espace, les déplacements, chercher, raisonner”, assure Bernardino Leal Esteves, enseignant au CRTS (Centre de Ressources Technologiques et Scientifiques) à l’école Jules Ferry.

Et pas qu’en mathématiques: “En français aussi pour s’exprimer et argumenter. En enseignement moral et civique puisqu’on leur apprend à respecter les règles et les joueurs. Ils doivent se serrer la main avant et après la partie. Le jeu développe également la concentration, la mémoire, l’attention… des fonctions cognitives favorables à l’apprentissage en classe.”

Après avoir reçu le matériel offert par la fédération, les classes de l’école Jules Ferry ont suivi un cycle d’apprentissage au CRTS. Toutes les classes du CP au CM2 ont participé à cette formation pendant sept semaines à raison d’une demi-journée par semaine. Ont également participé trois classes de l’école Paul de Salvandy.

Pour donner du sens à cette apprentissage, le CRTS a organisé ce vendredi après-midi un tournoi entre les Cours Moyen des deux écoles: 42 élèves mixés en deux équipes. De quoi pimenter l’émulation. “Ils ont appris la théorie, maintenant, ils doivent faire face et trouver des solutions; chaque partie est différente. Rencontrer quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas a engendré un peu de stress qu’ils ont du également apprendre à gérer. Certains timides et effacés se sont révélés.”

Les élèves se sont passionnés. “Ça fait partie des cadeaux demandés à Noël.” Les maîtresses qui les accompagnaient sont ravies de l’apport pédagogique. À tel point d’ailleurs que l’école Paul de Salvandy va intégrer de son côté les échecs dans son projet plurilingue.

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