L'actualité en continu du pays de Brive


Deux nouvelles places inaugurées : Yvonne Vézine et Georges Michel

Georges Michel fut maire de Brive à la Libération en 1944. Le legs d’Yvonne Vézine a permis de réaliser le parking Zola. La ville leur a rendu hommage en donnant leur nom à une place : pour lui dans le nouveau quartier jouxtant l’INISUP, pour elle sur le site même de la réalisation.

 

Élus de la République, officiels, famille, anciens combattants, porte-drapeaux… Ils étaient venus très nombreux inaugurer la place Georges Michel, un carré verdoyant au pied des immeubles construits dans l’ancien quartier Saint-Joseph, “à proximité de la place Thiers où il a vécu de nombreuses années”, rappelait son neveu Jean Parquet. Pour le premier adjoint Christophe Patier, il s’agissait de “réparer une petite injustice qui voulait que Georges Michel soit un des rares maires du 20e siècle qui n’aient pas son nom dans sa ville”.

Président du comité de libération, Georges Michel a en effet été nommé maire de Brive le 16 août 1944, le lendemain de la reddition de la garnison allemande. Pendant un peu plus de 4 semaines, jusqu’au 15 septembre, le temps de mettre en place une nouvelle équipe municipale. L’ancien chef de l’Armée secrète “travailla inlassablement à restaurer la légalité républicaine et à éviter les débordements.” Ce sera l’une de ses grandes fiertés. “Il a réussi avec efficacité mais aussi l’élégance des grands hommes“, s’incline Christophe Patier.

Ayant repris son activité d‘imprimeur, il n’en sera pas moins par la suite un acteur très impliqué dans la vie civique, comme adjoint sous les mandats de Jean Labrunie, Henri Chapelle et Roger Courbatère. Georges Michel est notamment à l’origine du parc des sports, l’actuel stade d’athlétisme. Il a aussi participé à la réalisation de la première zone industrielle, celle de Beauregard. Personnalité marquante, il continuera par la suite de s’impliquer également comme membre du conseil des sages.

Georges Michel mènera “une vie associative intense”, retraçait avec émotion son neveu. “Il a dirigé pendant une longue période le Boxing club. C’est même lui qui a fait venir à Brive en 1951 une star de l’époque, le champion du monde Ray Sugar Robinson.” Sans oublier sa passion pour la musique en jouant longtemps dans l’Harmonie Sainte-Cécile. Fidèle supporter du CAB, il assistait régulièrement aux matchs du stadium, jusqu’à ses 98 ans !

“Il nous rappelle ce que notre ville doit à ces hommes de bien et que l’essence de notre mandat est d’œuvrer à la concordance civile”, concluait Christophe Patier. Devoir de mémoire accompli aussi envers Yvonne Vézine dont le legs a permis la réalisation du parking Zola. “Son affaire de vin était installée sur le parking actuel”, témoignait Michel Sauret, ami et chargé de la succession.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

Laisser un commentaire

1 + seize =