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Deux nouveaux médecins s’installent à Brive

Deux jeunes médecins viennent tout juste de s’installer au sein du cabinet médical des Chapélies. Une arrivée facilitée par la Ville et la Mutualité française. “Des résultats encourageants” pour le maire Frédéric Soulier qui a rappelé qu’en dix mois 413.500 euros avaient été investis dans les différentes mesures pour favoriser l’offre médicale.

Blouses neuves de circonstances, petit bouquet sur le bureau avec un mot de bienvenue et un carnet de consultations déjà rempli pour les 15 jours à venir. Les docteurs Caroline Meynard et Bastien Pompignac, 28 et 29 ans, étaient très attendus au sein du cabinet médical des Chapélies où n’exerçait plus qu’un seul médecin, les deux autres étant partis à la retraite.

Les deux nouveaux venus sont salariés de la Mutualité française dans des locaux appartenant à la Ville qui a également veillé au recrutement d’une secrétaire médicale. Sans ce montage sur mesure qui leur a été proposé, les deux praticiens ne se seraient vraisemblablement pas installer à Brive. “C’est un confort pour se lancer”, reconnaissent-ils. “Lors de nos remplacements en Corrèze, nous avions beaucoup de demandes de collaboration ou de reprise. Avec ce système de salariat, nous avons été libéré des contraintes habituelles d’installation: investir dans un cabinet, trouver une patientèle, une secrétaire, faire la gestion administrative…  De sorte que nous pouvons nous consacrer exclusivement à l’exercice de notre métier. Le fait de ne pas se retrouver seul dans un cabinet a aussi beaucoup jouer.”

D’autres éléments ont pesé favorablement dans la balance pour elle originaire de Limoges et lui de Brive. “Nous avons fait tous les deux notre internat au centre hospitalier général de Brive. Ce qui nous a amené à connaitre les professionnels sur le terrain.” Autre atout: “la ville est à taille humaine”.

“L’idée est de proposer aux médecins une activité clé en main pour s’installer, soit libérale soit salariée”, explique Franck Bonichon, président de la Mutualité française limousine. Notre but est de favoriser l’accès aux soins, de lutter contre la désertification médicale et de répondre aux besoins de la population.” C’est sur ce même principe que deux autres médecins à la retraite interviennent désormais au centre de santé de Rivet.

Si la Ville n’a pas compétence médicale, elle a vocation à “soigner” son territoire. “Nous ne sommes pas dans une zone des plus tendues mais beaucoup de patients sont inquiets. C’est aujourd’hui qu’il faut agir”, constate le maire Frédéric Soulier. “L’arrivée de ces deux médecins montrent l’efficacité des mesures d’attractivité que nous avons adoptées en décembre dernier pour favoriser l’accueil des médecins en collaboration étroite avec la Mutualité française.” Le panel d’actions englobe bourses d’études contre engagement d’exercice pendant plusieurs années, aides à la formation, prime à l’installation, avance remboursable à taux zéro, aide à l’équipement en téléconsultation... “En dix mois, 413.500 euros avaient été investis. Ces résultats sont encourageants mais l’attractivité médicale reste un sujet hyper sensible.”

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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