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Deux grands voyageurs

Leur vie est un voyage permanent et leur rencontre avec le public tout autant. En moins d’une heure, Erik Orsenna et Gilles Lapouge, tels des découvreurs, ont sillonné le globe, la littérature et les mots. Le président de la foire en a même inventé un nouveau: “Brivitude”.

Le voyage de la salle Brassens à la grande salle du théâtre peut être long et semé d’embuches. La rencontre avec les deux auteurs a donc commencé avec un peu de retard. “Je ne sais s’il y a une zone érogène dans le tympan, mais à chaque fois que j’entends “président”, ça m’excite“, s’est ainsi excusé Erik Orsenna, s’amusant du prestige de sa fonction. Le voilà lancé dans quelques digressions préliminaires qui débouchent sur un “Brivitude” lancé à l’encan. Le mot ravit le public et Delphine Peras de Lire promet d’en faire son titre.

L’animatrice de la rencontre n’avait pas la tâche facile pour orienter ces deux écrivains au long cours, enclins à partir au moindre prétexte voguer à travers leurs souvenirs et leurs œuvres. Le voyage n’est-il pas le thème majeur que le président a donné à cette 31e édition? “Un voyage non pas pour fuir mais pour mieux connaître. L’écriture c’est tout sauf du flou“, précise Erik Orsenna. “Quand on écrit, on pêche des réalités que d’autres n’ont pas observé.” Et de lire un passage de son complice. La salle est sous le charme des mots. “Je ne sais pas du tout voyager”, avoue Gilles Lapouge. “J’ai une propension naturelle à me perdre et je m’en sens très bien car je vois des choses que je ne ne verrais pas sans cela.”

Un côté Candide que partagent les deux auteurs. C’est tout simplement leur approche de vie: “un tissage du réel et du virtuel”. “Ma géographie est une vision de la terre mais modifiée”, explique Gilles Lapouge. La géographie met de l’ordre dans le chaos, il faut laisser se faufiler dans cet ordre un peu de liberté”, développe Erik Orsenna. Les deux voyageurs discourent de leur vision du monde, de la vie, en effeuillent les sujets. Le Brésil, la déforestation de l’Amazonie, l’Antartique, les pingouins, la mondialisation, la géologie, le vent, l’incidence humaine surtout. “Le changement climatique va nous obliger à une prise de conscience”, répète Erik Orsenna. “Ça va être rock’n’roll”, conclut-il.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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