“C’est le Sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs”. Tel est le message porté par l’exposition actuellement en cours au centre socioculturel Jacques Cartier. Cette série de photographies qui associe les portraits de onze joueurs du CABCL à des slogans percutants, empruntés au lexique rugbystique, ose poser le problème du regard que la société porte sur les séropositifs. A voir jusqu’au 18 mars. A réfléchir jusqu’à ce que les comportements changent.
Le centre Jacques Cartier accueille depuis le 1er mars l’exposition: “C’est le Sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs”. AIDES, qui depuis 2006 a réuni des célébrités médiatiques mais aussi des politiciens pour mener cette campagne choc, a décliné cette initiative, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida du 1er décembre 2010, dans une version présentant des joueurs du CABCL. Onze d’entre eux ont ainsi prêté leur visage, photographiés par Diarmid Courrèges, à la lutte contre les discriminations et à l’exclusion.
Fruit d’un partenariat avec la mutuelle ViaSanté MIC et soutenue par la Ville de Brive, cette initiative entend bien réveiller les consciences. Les moyens thérapeutiques évoluent mais pas les regards que la société porte sur les séropositifs. “Or cette discrimination représente une difficulté supplémentaire pour ces malades. Les soins les aident quand certains regards les condamnent“, a rappelé le maire Philippe Nauche, ce matin, lors de l’inauguration de l’exposition qui s’est déroulée en présence des représentants de AIDES, de la mutuelle mais aussi des adjoints au maire Michel Da Cunha (en charge de l’action municipale Brive ouest) et Shamira Kasri (en charge des centres socioculturels).
“Vous mêlez votre célébrité à une démarche de santé publique. Et cette symbolique est forte”, a déclaré Philippe Nauche en direction du joueur Vincent Forgues qui représentait ce matin les onze joueurs. “Si par ce biais, on peut aider à en parler et faire évoluer les consciences, c’est avec grand plaisir qu’on le fait”, a expliqué le joueur. Sensibiliser pour favoriser un changement de comportement et adresser aux personnes malades un message de soutien, voilà les enjeux de cette exposition, à découvrir en entrée libre jusqu’au 18 mars au centre socioculturel Jacques Cartier.