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Des médiatrices scolaires au contact des familles

Marie-France Roux et Denise, les deux médiatrices scolaires de la Ville

Marie-France Roux et Denise Ladoul sont les deux médiatrices scolaires de la Ville. Elles interviennent dans la ZEP, Zone d’éducation prioritaire et sont présentes dans les neuf écoles, maternelles et primaires, implantées à Tujac, Gaubre et aux Chapélies. Elles y accompagnent les familles dans leur parentalité avec en ligne de mire l’épanouissement de l’enfant, la prévention, le lien social. Elles suivent ainsi 751 familles. Rencontre.

Pinar ne tarit pas d’éloge pour celle qu’elle a fini par appeler au fil du temps par son prénom, Denise. Cette jeune maman de Tujac a trouvé dans la médiatrice scolaire une confidente. “Dès que j’ai besoin d’un conseil, d’une démarche, je sais qu’elle va pouvoir m’aider. J’ai confiance en elle.” C’est tout à l’honneur de ces deux médiatrices scolaires qui, en 13 ans d’écoute, ont su établir une réelle relation de proximité. Denise Ladoul“Le but reste toujours l’enfant, la prévention et le lien social”, ciblent les deux employées municipales. Chacune son secteur, Marie-France à l’Est sur les Chapélies, Denise à l’Ouest sur Tujac et Gaubre. Et chacune est joignable par portable professionnel.

Nous travaillons avec les parents, jamais à leur place. Nous les aidons dans leur parentalité, dans leur relation avec les enseignants, dans leurs démarches, à trouver le financement pour que leur enfant parte en classe découverte… nous les aidons, les conseillons, les orientons.” La plupart du temps, il suffit d’un petit coup de pouce, quelquefois, un peu plus quitte à revenir à la charge. Le travail doit sans cesse être remis sur le métier avec l’arrivée de nouvelles familles.

“On apaise beaucoup les situations. Notre travail consiste aussi à valoriser les parents dans l’approche avec l’école et à leur montrer que ce n’est pas aussi inaccessible qu’ils le pensent.” Les médiatrices peuvent aussi compter sur l’appui du lien social auquel elles ont contribué. “J’ai été aidée, alors j’aide à mon tour”, témoigne Nuran qui habite les Chapélies depuis 35 ans. “Beaucoup de problèmes se sont réglés facilement grâce à Marie-France”, explique cette maman de trois enfants. Aujourd’hui, elle aide la médiatrice en traduisant pour d’autres familles turques.

Leur sens de l’écoute a largement fait ses preuves, comme en témoigne le bouche-à-oreille: “Tu devrais aller voir la médiatrice” est le conseil le plus approprié qui circule entre parents. Nuran et Marie-France RouxNous sommes souvent les premières à rencontrer les familles, dès leur arrivée, bien en amont des assistantes sociales“, expliquent les médiatrices qui travaillent avec tous les intervenants du secteur et savent aiguiller vers les services les plus adaptés.

Au-delà de cet accompagnement individuel, les médiatrices organisent régulièrement des ateliers. “C’est important et je n’en rate aucun”, témoigne Pinar. “J’y ai appris beaucoup de choses. Surtout, c’est nous qui choisissons les thèmes et nous pouvons rencontrer des professionnels de la santé, de la nutrition… Les parents apprennent aussi à se connaitre, tout comme à travers les sorties en famille.

Dans chaque local mis à leur disposition, les médiatrices ont créé une atmosphère propice au dialogue: au mur, des photos de visages souriants lors des sorties, des dessins d’enfants, de la documentation à volonté sur l”hygiène, les poux, le sommeil, les pièges de la consommation dans les magasins… Pas de tabou ni de jugement, mais une tasse de café en guise de sésame au dialogue. Un service public qui mise à fond sur le visage humain. Et certains de regretter que cette « huile dans les rouages », ce travail social de proximité, ne s’opère pas ailleurs, dans les autres quartiers, où existent aussi des problématiques scolaires similaires.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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