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Des confitures de producteurs

Fabrication de la confiture de cynorhodon

Laurence et Djemel Kasmi produisent eux-mêmes les fruits et plantes de leurs confitures 100 % bio. Chez eux, l’année se décline en une vingtaine de parfums : pissenlit, sureau, figue, châtaigne, cynorhodon…

 

Laurence et Djemel KasmiVoilà une bonne vingtaine d’années que ce sympathique couple d’Orléanais s’est installé à Sioniac, dans un coin tranquille de campagne, à deux pas de Beaulieu-sur-Dordogne. Elle, fille d’agriculteurs, avait suivi la voie des arts déco, lui se détachait de la mécanique auto. À point pour une nouvelle vie rurale avec un hectare de terrain sur lequel ils se voyaient doux cueilleurs de fruits frais, «que des framboises», précise Djemel. Un pari risqué.

sur le marcheFace au fonctionnement du marché, le duo a vite compris qu’il fallait diversifier la production. « On s’est mis à planter des cassis, des groseilliers, d’autres arbustes… On a aussi acheté un hectare de châtaigniers et on s’est spécialisé dans la transformation de nos produits. » C’est d’ailleurs dans le joli petit chalet en bois qu’ils ont construit de leurs propres mains que les Kasmi fabriquent leurs savoureuses confitures. À l’artisanale.

“Il n’y a que des fruits et du sucre. Tout est certifié bio”, assure Laurence. C’est elle qui se charge de la fabrication. “On achète aucun fruit, sauf les oranges et citrons.” Garantis bio va sans dire, comme le sucre du Brésil qu’ils se procurent par deux tonnes.

cynorhodonLeur calendrier suit les saisons de récolte: le pissenlit signe la reprise en avril, en mai viennent la fleur de sureau puis la framboise, en juillet le cassis et les groseilles, l’été laisse place aux fruits, à la rhubarbe, la mure et au sureau fleur. Septembre livre figue et coing, octobre sa chataigne et novembre le melon d’eau juste avant les premières gelées pour finir l’année avec le cynorhodon.

Laurence concocte ses confitures nature au gré des récoltes, mélangeant ou pas fruits et plantes. “Je mets 700 gr de sucre par kilo de fruits. J’en fabrique aussi des allégées à 300 gr de sucre.” Evidemment, à la maison, pas question pour eux et leurs trois enfants de consommer autre chose comme confiture. “C’est beaucoup de travail, mais on aime ça. C’est amusant, on vend beaucoup celles qu’on aime le plus.”

chataignesIls fabriquent ainsi 10 000 pots par an, “l’équivalent d’une heure de production industrielle”, s’amuse Djemel. “Tout ce qu’on fait, on l’écoule dans l’année.” Sur le marché de Brive, le samedi à la Guierle (sauf l’hiver) et l’été sur les marchés de pays, les foires bio dont deux fois par an à Paris.

Les confitures les plus appréciées ? “La châtaigne, de la Bourrue de Juillac avec de gros morceaux”. Mais aussi le cynorhodon “bourré de vitamine C, on n’est pas beaucoup à le cultiver” et le pissenlit “elle est très douce, on dirait du miel”. Et sur chaque étiquette, un dessin signé de Laurence. On ne peut renier 7 ans de Beaux-arts.

 

texture

cuisson

pots 1

pots de cyno

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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