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Des collégiens planchent sur la grande guerre aux archives

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Les élèves d’une classe de 3e de l’ensemble scolaire Edmond Michelet ont mené ce matin aux archives municipales leur dernière enquête. Un travail qui va leur servir de base historique pour la création de planches de BD retraçant le parcours d’un poilu pendant la première guerre mondiale

2Penchées sur des vieux papiers jaunis qui dénotent entre leurs mains lisses et fraîches d’adolescentes, Justine, Bérénice, Margaux et Célia dépiautent les correspondances d’Alfred Delavallade, ancien propriétaire du Cardinal, à sa femme Jeanne.

C’est leur troisième séance de travail aux archives. Armés de documents d’époque que Thierry Pradel, directeur des archives municipales, et Valérie, qui coordonne les activités éducatives, ont sortis de leur fonds, les élèves peuvent puiser la matière qui va servir à étoffer leurs personnages de bande dessinée.

detail loupeLoupes en mains pour déchiffrer les écritures du siècle passé et observer les détails offerts par les cartes postales d’époque et autres documents plus officiels, l’ambiance est studieuse. “On a découvert que, lorsque les hommes n’étaient pas au front, ils se déguisaient, faisaient de la boxe ou créaient des objets, comme ce violon, à partir d’une boîte de cigares”, explique le groupe de filles. “A la guerre, on attend, on s’ennuie beaucoup“, décrypte Thierry Pradel.

Il poursuit: “Au départ, on ne peut pas dire que les Français étaient des spécialistes des tranchées.” Aussi, nombreux furent les tirs d’obus à détruire ces structures fragiles. “Note ces histoires de tirs d’obus et d’ensevelissement”, recommande Yasmine Labrousse, professeur d’histoire géographie, à une élève. “Je vous rappelle qu’il va falloir faire vivre votre poilu.”

1Un soldat dont les collégiens devront faire démarrer l’histoire en 1914, lorsqu’il part du 126e, et la terminer au moment de l’inauguration du monument aux morts par Poincaré en 1923. “C’est un vrai travail d’enquête”, indique l’enseignante, non pas ludique, insiste-t-elle, “car ce n’est pas un jeu mais un exercice mené de manière très scientifique grâce auquel ils vont tracer leur propre chemin de mémoire à travers la première guerre mondiale.”

Initié avec trois autres professeurs (arts plastiques, français et espagnol), ce projet se prolongera le 31 janvier avec une rencontre des auteurs à Angoulême “pour qu’ils comprennent les procédés de création”. Restera ensuite à écrire le scénario de la bande dessinée et à la réaliser, planche après planche, avec l’idée, une fois terminée, de l’exposer. D’ailleurs, les archives municipales envisagent d’ores et déjà un travail de médiation avec l’ensemble scolaire Edmond Michelet.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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