L'actualité en continu du pays de Brive


De nombreuses expositions à voir

Patrick Laumond à Saint-Viance, Maxime Thoreau à Saint-Libéral, Romain Jamet à l’École municipale d’art… sans oublier l’expo consacrée à Adolfo Kaminsky au musée Edmond Michelet… Brive et son territoire proposent une multitude d’expositions d’artistes bourrés de talent.

 

Différentes et toutes intéressantes sur divers sujets et selon divers modes d’expression, il y a de nombreuses expositions à Brive ou sur le territoire de l’agglo à découvrir.Petite revue.

A Brive, à la Chapelle Saint-Libéral avec Maxime Thoreau et son expo baptisée Septem, des sculptures monumentales (jusqu’au 8 janvier ; renseignements : 05.55.18.17.70 ou museelabenche.fr), au musée Edmond Michelet avec Adolfo Kaminsky, Faussaire et photographe (jusqu’au 27 mai ; renseignements 05.55.74.06 08 ou centremichelet.brive.fr ). Une vie qui aurait dû faire l’objet d’un film à Hollywood (voir notre article par ailleurs). Ou encore à l’École municipale d’art avec Romain Jamet et ses OFNI (Objets flottants non identifiés), une exposition loufoque (jusqu’au 31 mars ; renseignements 05.55.18.01.21 ou ema@brive.fr).

Vous pouvez également vous balader, rue de la République et aller voir le travail de Mika Dominguez…

Enfin, il reste quelques jours pour profiter au centre socioculturel Jacques-Cartier de l’exposition-jeu Cache Cache Carotte de Maria Jalibert et celle, à la médiathèque, de Christian Voltz : Les trésors minuscules (les deux jusqu’à la fin du mois de novembre).

 

Sans oublier, last but not least, à Saint-Viance, à l’espace Labasse, route de l’Echamel, Patrick Laumond, artiste total dont nous avions fait le portrait il y a quelques mois dans Brive Mag (à relire ci-dessous) et dont le travail a été exposé à Venise lors de la Biennale, une des manifestations artistiques les plus importantes au monde. L’artiste corrézien, attachant et visionnaire, cette fois-ci à Saint-Viance, fait entrer le public dans son monde, le MétaHisme, représenté par un cube blanc dans lequel, à l’intérieur, les repères se perdent. On aime ou on n’aime pas, on comprend ou non mais en tout cas le travail de Patrick Laumond est cohérent et sa démarche sincère. Un grand artiste. A voir jusqu’au 28 janvier 2023.

 

 

 

Patrick Laumond

Artiste total

 

L’artiste corrézien Patrick Laumond, après un exode parisien qui aura duré 30 ans, est de retour sur sa terre natale du côté de Saint-Viance, dans la demeure familiale. Un retour aux sources pour celui qui expose à partir du 23 avril et jusqu’à la fin novembre à la Biennale de Venise. L’un des plus grands évènements artistiques au monde. Une consécration mais pas une fin en soi. « C’est le début d’autre chose. »

 

Patrick Laumond, doux mélange entre Andy Warhol et Robert Smith, chanteur du groupe The Cure, cheveux blancs ébouriffés, vêtu entièrement de noir, lunettes noires qu’il ne quitte jamais, ne passe pas inaperçu. « Ce n’est ni de l’arrogance ni de la timidité », assure Patrick. Peut-être juste une forme de protection. La voix douce, les gestes délicats, attentionnés, Patrick Laumond, assis près de la cheminée de la maison familiale de Saint-Viance, cigarette à la main, léger sourire de satisfaction – mais comment pourrait-il en être autrement ? –, revient sur ce grand évènement en pleine préparation. Le multi-artiste, touche-à-tout depuis son enfance, expose dans quelques jours une de ses œuvres (Concordance Universelle) lors de la Biennale de Venise au sein du Centre Culturel Européen d’Italie au palais Bembo. Un des plus grands évènements artistiques de la planète. Des centaines de milliers de visiteurs, des critiques d’art du monde entier seront là et pourront apprécier le travail de Patrick Laumond. Seuls deux Français sont exposés à Venise. Cela pourrait être perçu comme l’aboutissement d’une vie, une consécration. Pour Patrick, « c’est le début d’autre chose, le commencement ».

Car, pour l’artiste, tout n’a pas été toujours facile. On l’imagine bien. En Corrèze, enfant, Patrick Laumond est un peu en marge, « à l’avant-garde », souligne-t-il. Artiste dans l’âme, Patrick crée tout le temps avec ce qu’il trouve, ce qu’il a sous la main. C’est un besoin aussi. Il commence par des maquettes miniatures de scènes de vie, puis passe par le dessin, la peinture, la sculpture, la soudure, la céramique, beaucoup. Autodidacte, il complétera sa formation en passant par l’École nationale supérieure des arts appliqués et métiers d’art Olivier de Serres à Paris, d’où il sortira major de sa promotion avec les félicitations du jury.

Patrick Laumond crée de façon acharnée. Il travaille tout le temps et réfléchit énormément sur son travail, son œuvre. Passionné de science quantique, de philosophie… il arrive au constat que son travail est unique et englobe toutes les formes de représentations déjà existantes. Il invente le MétaHisme. Un courant artistique total.

Apaisé, loin de la frénésie parisienne, Patrick a, en Corrèze, retrouvé une force. « Je sens qu’il y a un mouvement. J’avais aussi besoin de mettre les mains dans le cambouis, de sortir d’une certaine zone de confort », consent l’artiste.

À côté de cet évènement artistique hors-norme, Patrick en traverse un autre encore plus personnel, intime. Un heureux évènement, comme il est coutume de dire. Pudique, Patrick n’en dira pas plus, mais c’en est un qui chamboule une vie. Décidément ce retour en Corrèze est réellement « le début d’autre chose, le commencement ».

 

Julien Allain

Julien Allain

Laisser un commentaire

deux × 1 =