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“Dans ma peinture, j’essaie de retrouver la vibration du monde”

Exposition de Thibaut de Reimpré à la chapelle Saint Libéral

Sur les murs de la chapelle Saint-Libéral jaillissent en ce moment de grandes éclaboussures de couleurs vives. C’est que ce lieu accueille depuis mercredi les peintures abstraites de Thibaut de Reimpré. Des œuvres d’apparence hermétiques qui peuvent susciter l’interrogation. Lors de l’inauguration, hier soir, l’artiste nous a guidés dans le dédale de son œuvre, à découvrir jusqu’au 10 avril.

Thibaut de Reimpré, l'artisteLes œuvres de Thibaut de Reimpré s’alignent sur les murs de la chapelle Saint-Libéral et ne se ressemblent pas. Œuvres récentes de l’artiste, elles suggèrent, par leur matière et l’agencement de leurs couleurs, une sorte de magma originel. Difficile de s’y retrouver. Avec leurs griffures de couleurs qui lacèrent le papier, fait crier ou exulter la peinture, ces œuvres ne sont pas de tout repos. Comment s’y faire sa place, y cheminer? D’autant qu’aucun titre n’indique de direction: “Pour anecdote, j’ai arrêté de mettre des titres car je me suis aperçu qu’au lieu de chercher à ressentir la peinture, les gens regardaient le titre et l’utilisait comme un rébus”, explique Thibaut de Reimpré.”Pour comprendre mes peintures, on a juste besoin de ce que l’on est“, affirme-t-il.

Visiteurs“Ma peinture peut être comparée à de la musique qui est quelque chose de totalement abstrait mais qui renferme de l’émotion. Une émotion à laquelle on peut accéder par un “lâcher prise”. Sa peinture, qui s’inscrit dans le mouvement de l’abstraction lyrique, ne développe aucun discours intellectualiste. Aucun discours du tout. Quelque peu provoquant, il déclare: “Quand je travaille, j’ai l’encéphalogramme plat. Je suis un crétin qui peint.” Une façon pour lui d’aller plus loin, au-delà de la pensée et des mots: pour retrouver une “présence au monde”. Selon l’artiste, l’abstraction possède plus de force pour suggérer et faire ressentir les émotions. “Pour représenter la détresse, il ne suffit pas de représenter une femme qui pleure. On peut le dire de façon plus totale“. Par son abstraction, Thibaut de Reimpré essaie de retrouver “la vibration du monde”.

Madame Gautry“Quand je construis ma toile, j’ai plusieurs lignes de force. Mais en quelque sorte, c’est l’œuvre qui se construit à la manière d’un personnage de romancier qui soudain prend vie dans l’esprit de son créateur. Le tableau se densifie d’un coup et on suit le mouvement.” Un mouvement qui n’est pas donné mais qui résulte “des milliers et des milliers de coups de pinceaux que j’ai donnés. Cela crée un substrat, un terreau, mais on ne sait jamais ce que ça va donner. Il demeure une part d’imprévisible et c’est tant mieux.

Vous avez jusqu’au 10 avril pour vous y confronter. A la chapelle Saint-Libéral. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h30. Le dimanche de 15h à 18h30. Infos: 05.55.74.41.29.

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Jennifer BRESSAN

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