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Dans l’intimité de Robert Margerit, à la médiathèque

Inauguration de l'exposition sur Robert Margerit à la médiathèque de Brive

A l’occasion du centenaire de sa naissance, la médiathèque de Brive met à l’honneur l’un des plus grands écrivains limousins du XXe siècle, Robert Margerit, admiré par un Gracq ou encore un Clancier. Inaugurée vendredi, cette exposition se poursuit jusqu’au 28 mai, en entrée libre. Des visites commentées se dérouleront les samedi 7 mai à 10h30 et 15h et mercredi 11 mai à 17h, et une conférence-lecture sur la femme margeritienne se tiendra mercredi 11 mai à 18h30. Réservations conseillées. Infos: 05.55.18.17.68.

Madame GautryLe grand hall de la médiathèque s’est mis à l’heure margeritienne depuis vendredi où l’exposition consacrée à ce grand écrivain, né en Corrèze mais dont la renommée a largement dépassé les frontières du département, a été inaugurée. Fruit d’une initiative inédite résultant d’un travail commun entre les bibliothèques de Limoges, Brive et Guéret, de l’association des Amis de Robert Margerit et du Centre régional du livre en Limousin, cette exposition régionale itinérante réunit, autour des œuvres phares de l’auteur, des correspondances, éditions originales, manuscrits, témoignages, photos et œuvres d’art et elle propose même un cabinet de curiosité tout à fait délicieux: tout ce dont le public aura besoin en somme pour rentrer dans l’intimité d’un “écrivain encore bien trop inconnu, quoiqu’aux talents reconnus”, précise Françoise Gautry, maire adjoint, en charge des affaires culturelles. Au cœur de cette exposition, il y a la femme et l’amour: c’est en effet la clé de voûte de l’univers romanesque de Margerit qui peint la femme sans inhibitions et dans tous ses états.

pano de l'étage

A travers la vitreCette exposition riche et complète retrace, de son enfance et adolescence (1910-1927) à Brive, à son statut d’écrivain reconnu (1937-1988) à Thias et Paris en passant par ses études et sa carrière de journaliste au Populaire du Centre à Limoges, le parcours d’un homme paradoxal, entre mondanité et solitude et d’un écrivain ambivalent entre écriture classique et force explosive. “En écrivant, je cherche à peindre”, expliquait-il. C’est d’ailleurs ce style pictural saisissant qui enthousiasmait tant Gracq et Clancier. De fait, Margerit peint ses personnages avant de les écrire.

On retrouve ses dessins dans certains des manuscrits que dévoile cette exposition. Celui du Dieu Nu, donné par Suzanne Margerit, sa femme, à la Ville de Limoges à la fin des années 1990. Il comprend notes et dessins préparatoires réunis par l’auteur et reliés par l’équipe du Populaire du Centre, où il a exercé dès 1930, et où il a occupé le poste de rédacteur en chef de 1948 à 1952. Il y a enfin le manuscrit de La Révolution, œuvre monumentale, considérée par certains spécialistes comme l’un des meilleurs romans qui ait été écrit sur l’événement. “Margerit est la dernière victime de la Révolution”, disait Clancier. De fait, la fin de ce cycle laissera l’auteur isolé et malade, affublé d’une d’inspiration asséchée. Il décédera peu après cet ultime travail.

Ne ratez pas cette occasion de rentrer en intimité avec un grand auteur régional à l’envergure nationale, dont l’exposition dévoile la complexité, l’ambivalence, la richesse et le talent. A la médiathèque, jusqu’au 28 mai, entrée libre.

L'inauguration a commencé et s'est terminée sur un éloge de la femme proposé par la compagnie limougeaude La Java des Gaspards

Michel Peyramaure jette un œil dans le cabinet de curiosités

A l'intérieur...

Présentation des manuscrits par le commissaire de l'exposition

les gaspards tous

pano de la java

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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