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Dans le couloir géopolitique des JO

“2024, année olympique ou géopolitique?” C’est la question posée ce matin à 150 lycéens par le très médiatique général Jérôme Pellistrandi. De quoi enrichir le bagage des élèves, notamment à l’approche du baccalauréat.

Pour ce quatrième rendez-vous du genre, qui s’est tenu cette fois à la caserne Laporte, aux habituels élèves en terminale des lycées d’Arsonval et Bossuet de Brive, Edmond Perrier de Tulle ayant pris la spécialité HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politique), s’étaient joints ceux de première de Bossuet eux-aussi engagés dans cette voie. Un auditoire sensibilisé de 150 jeunes, curieux de rencontrer ce général docteur en histoire et spécialiste des questions internationales qu’ils voient régulièrement intervenir comme consultant militaire sur BFM TV.

“Écoutez bien, profitez du fait que vous avez un conférencier de haut niveau“, les a invités le colonel Paul Sadourny, commandant le 126 et la base de défense. “Dans le monde chaotique que nous vivons, il est difficile de discerner le vrai du faux. Ces rencontres sont créées pour vous, sur des sujets de géopolitique afin que vous puissiez avoir un échange.” Une initiative qu’abonde la rectrice de l’académie de Limoges, Carole Drucker-Godard : “Pour eux, c’est une chance de discuter avec de vrais experts et le département de la Corrèze se distingue particulièrement dans ce domaine grâce à une très bonne coordination entre les trois coorganisateurs”, se félicite-t-elle à l’instar du colonel.

L’organisation de ces rencontres – trois par an – revient en effet à ce que l’on appelle le “trinôme académique”. Une particularité française qui regroupe au sein de chaque académie un représentant des armées, un de l’éducation nationale et un de l’union IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale).

Alors, olympique ou géopolitique cette année 2024 ? Évidemment, “les deux, mon général” et cela n’a rien de la réponse consacrée tant l’état du monde est devenu complexe, difficile à saisir avec l’immédiateté des réseaux sociaux qui vont à toute vitesse. 2024, année des JO : “la grande fête du sport, c’est fédérateur et on doit se réjouir”, reconnait l’intervenant. Mais depuis 2017 et l’attribution de cette organisation à Paris, le monde a profondément changé: la guerre à nos portes en Ukraine et ces  conflits ou tensions au Moyen-Orient comme au Sahel qui n’en ont pas moins des répercussions dans notre quotidien. “Une rupture majeure”, résume le général. “Il y a des puissances qui ne nous aiment pas et on a besoin de se défendre”,  insiste-t-il.

“Vos préoccupations, je les comprends en tant que papa”, glisse le spécialiste. “Plus que jamais en 2024, nous avons le devoir de vous expliquer vers où l’on va. On a besoin de comprendre l’histoire pour préparer demain.” À l’heure où nous allons fêter le 80e anniversaire de la libération de la France, le général fait un parallèle: “Ceux qui ont débarqué, ceux dont les noms figurent sur nos monuments aux morts avaient votre âge. Ces sacrifices qu’ils ont fait nous permettent de vivre en liberté et de regarder vers l’avenir. Tout citoyen doit se sentir concerné par ces questions”, les a-t-il exhorté en appelant à la vigilance. Des lycéens très attentifs et mieux éclairés.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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