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Dans la peau d'un Iron man

Près de 4km à la nage, 180 à vélo et finir par un marathon… Il aura fallu un peu plus de 11 heures au triathlète briviste Florent Martins pour boucler son premier Iron man, à Vichy, qui plus est valant championnat d’Europe. Bel exploit, et beaucoup de souffrances aussi, pour l’entraîneur du BLT qui finit 4e de sa catégorie 20-24 ans. Une performance qui rejaillit sur son club et sur le team France dont il porte les couleurs.

Il faisait à peine jour, 7h du matin, lorsque les 700 concurrents se sont jetés à l’eau pour 3,8 kms à la nage dans un circuit sur la rivière Allier, puis 180 km à vélo dans le nord du Puy-de-Dôme et enfin un marathon de 42 km en plusieurs tours dans les parcs de Vichy. Une journée de dingue! Un parcours XXL comme on dit dans le jargon et que le Croate Andrej Vistica bouclera en 8h21′. Le Briviste franchira l’arrivée à 18h13 au bout d’exactement 11h13’54”, se classant 254e, mais 4e de sa catégorie. Pas mal pour une première!

Mon objectif était déjà de finir, si possible en 12 heures pour bien me placer dans mon groupe d’âge. Alors, je suis super content, d’autant que les 2 premiers de ma catégorie sont des pros.” Heureux mais très lucide, le nouveau venu dans la cour des grands: “Je sais que j’ai une une grosse marge de progression car je ne m’étais pas super entraîné pour l’épreuve. Je ne faisais qu’une grosse sortie vélo par semaine, de 3 heures 30, c’est ce que font les autres chaque jour!” Le Briviste n’a pas voulu risquer la blessure en poussant ses charges de préparation, quitte à en payer le prix: “Je savais que ça allait coincer à un moment. C’est arrivé sur le marathon.”

Le dossards 165 était pourtant bien parti en nageant les 3,8km en 58′ et sort 43e au scratch. “Je ne me suis jamais autant bagarré dans l’eau, ça poussait beaucoup pour être devant.” Il enchaine un très bon vélo à 35km/h de moyenne sur 180km qui le classe encore à la 55e place. Les galères arrivent après les 10 premiers kilomètres de course à pied. Douleurs musculaires et maux de ventre font vaciller sa détermination. Impossible ensuite de maintenir le rythme souhaité.

“J’ai vraiment eu un gros passage à vide sur une dizaine de kilomètres. De la souffrance physique, mais aussi morale et beaucoup de questionnement. “Heureusement que j’apercevais sur le parcours ma famille, mes amis, ça m’a permis de m’accrocher. Après l’arrivée, une fois massé et restauré, je n’arrivais pas à marcher tout seul, mes muscles me lâchaient. Il m’a fallu deux jours pour me remettre. Je me répétais: plus jamais ça.

Aujourd’hui, la passion a repris le dessus. Quinze jours après l’épreuve, les souffrances se sont estompées et servent de leçon pour aller plus loin. “Je me laisse deux ans pour modifier mes entraînements, m’attaquer à mes points faibles, m’affiner et être compétitif sur cette distance.” Le jeune triathlète veut ainsi se positionner sur le half iron man, avec des distances deux fois moindres, mais non moins éprouvantes. “Pour m’amuser et me faire de l’expérience”, résume-t-il. Son objectif d’ici là est d’arriver à se qualifier pour les championnats du monde half Iron man. Florent a aussi des rêves plus lointains: se frotter à des épreuves mythiques comme l’Iron man des Embruns, réputé comme le plus dur du monde, ou le Norseman norvégien du même acabit. “Plus pour l’exploit et le défi personnel. Aussi par ce que je suis très fier de porter la trifonction de l’équipe de France.”

Sur ce sujet, vous pouvez également consulter notre précédent article:

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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