La consultation express des maires par le gouvernement sur la tenue des élections départementales et régionales de juin, passe mal. Et Frédéric Soulier n’y répondra pas. Qualifié d’irresponsable il y a quelques mois, le maire de Brive a décidé de ne pas donner son avis.
Les élections régionales et départementales sont prévues les 13 et 20 juin prochain. Auront-elles vraiment lieu au vu du contexte ? Le gouvernement a demandé vendredi aux préfets de solliciter l’avis des maires avant le débat à l’Assemblée nationale et au Sénat ces mardi et mercredi. Et le moins qu’on puisse dire est que cette consultation surprise fait un tollé. Pour Frédéric Soulier, “Il est toujours légitime que l’État prenne l’avis des maires. Mais, dans ces circonstances, cet avis ne saurait faire porter aux maires la responsabilité d’une décision qui relève entièrement de celle de l’État. Surtout quand certains ministres ont qualifié les maires d’irresponsables. Messieurs Darmanin et Le Maire s’en sont donnés à cœur joie lors de l’arrêté de la Ville de Brive autorisant les commerces non essentiels à travailler”, rappelle Frédéric Soulier.
“C’est à l’État et à lui seul de garantir des conditions de vote répondant aux enjeux de sécurité sanitaire. Les communes appliquent, hier comme aujourd’hui, les mesures imposées par l’État et même au-delà en suppléant parfois des carences manifestées lors des précédents confinements : fourniture d’équipements aux soignants et aux habitants, appui logistique aux centres de consultation, dépistage ou vaccination”, commente le maire de Brive.
“Se cacher derrière les maires prête à sourire surtout lorsque pour l’ensemble des mesures, l’État a décidé seul. Que cela soit sur le confinement, les réouvertures d’écoles, leur nouvelle fermeture, les modalités d’application des restrictions, les 3 confinements, les couvre-feux, les commerces, le sport, la gestion des masques, des vaccins, des tests… les maires ont été relégués au simple rang d’exécutants d’un Etat trop central… Cette consultation précipitée du vendredi soir pour le lundi midi ne me paraît pas être une méthode appropriée pour traiter une question de cette importance.”
Bien vu, bien dit, M. le Maire.
La proposition du gouvernement s’apparente, en quelque sorte, au “toucher des écrouelles”….