C’est une ritournelle attendue : ce mercredi 26 juin ont débuté les soldes d’été jusqu’au 6 août, et les bonnes affaires sont déjà nombreuses. C’est la dernière fois que ces soldes encadrés par la loi s’étaleront sur six semaines: dès l’an prochain, leur durée sera ramenée à quatre semaines.

Avec les températures caniculaires annoncées en journée, les client(e)s étaient d’autant plus présents dès l’ouverture de cette longue période de soldes. Si le chaland reste toujours à l’affût de cette période, côté commerçants indépendants qui ne luttent pas à armes égales avec les grandes marques, le sentiment semble plus dubitatif et même un brin nostalgique, se remémorant ces “soldes d’avant”. “Les soldes pouvaient représenter 30% du chiffre d’affaires annuel, maintenant c’est plutôt 10 à 15%. Aujourd’hui, tout est faussé. Avec internet, les Black fridays et les ventes privées, les clients se sont habitués à acheter à prix cassés tout au long de l’année, ce n’est pas bon pour le petit commerce. Certaines franchises se réapprovisionnent même spécialement alors que le principe des soldes est d’écouler à perte la marchandise invendue avant d’acheter pour la saison suivante.” Les coupables sont désignés, auxquels s’ajoute l’évolution des comportements d’achats notamment des jeunes générations plus enclines à jouer du clavier ou à se fournir chez les enseignes labellisées plutôt que dans les boutiques multi marques. “Le shopping a perdu de son côté convivial”, déplore une gérante qui s’interroge sur l’avenir de sa profession.

Partant de ce constat, la réduction annoncée de cette période de soldes à 4 semaines à partir de 2020, laisse la plupart stoïque. Le but du législateur est de redonner un caractère événementiel pour rendre la période de promotion plus efficace et de mieux faire comprendre aux consommateurs que c’est le bon moment pour faire de bonnes affaires. “Il faut l’espérer”, déclare sceptique un commerçant.

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