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"C'est grâce à vous qu'il n'y pas eu de victimes"

L’incendie qui a ravagé la semaine dernière un immeuble HLM de la rue Massénat, aurait pu être plus dramatique encore sans l’intervention de Julien Picart qui a donné l’alerte et tambouriné à toutes les portes en pleine nuit. Au nom de la Ville, le député-maire a tenu symboliquement à remercier le jeune homme.

Julien n’en revient pas de l’attention qu’on lui porte. “Tous ces honneurs, ça me met mal à l’aise. Ce n’est pas un acte héroïque, je n’ai pas sauvé un bébé des flammes…” N’empêche, sans son intervention, il aurait pu en être autrement pour les habitants de l’immeuble sinistré. C’était il y a exactement 7 jours, dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3h du matin. Serveur dans un bar du centre-ville, Julien Picart, 26 ans, rentre chez lui juste en face de l’immeuble dans la rue Charles Teyssier et ressort comme à son habitude promener son chien.

“J’ai senti une odeur de caoutchouc brûlé, mais je n’ai rien vu sur le moment. Ce n’est qu’une fois remonté dans l’appartement que nous avons aperçu un nuage de fumée noire à travers notre fenêtre et l’odeur était vraiment très forte”, raconte-t-il en revivant la scène. Pendant que sa compagne appelle les pompiers, lui redescend, se précipite sans hésiter dans l’immeuble, grimpe les étages en tambourinant à toutes les portes et en criant “au feu!” pour réveiller les locataires endormis. “La police est arrivée à ce moment -là, je suis vite redescendu pour leur indiquer le chemin et les agents ont évacué les habitants complètement hébétés. Voilà c’est tout.” Modeste, Julien Picart, préfère demander des nouvelles du pompier incommodé par l’incendie. “On a eu peur pour la dame toute seule sur son balcon juste à côté d’un appartement en flammes…”

On a fait ce que tout le monde aurait fait”, minimise Emmanuelle Fouillade. “Rien hors du commun”, ajoute Julien. A voir! Il suffit de regarder l’état de l’immeuble pour constater la violence des flammes. “Les pompiers nous ont dit que nous avions évité le pire”, réalise Julien. “Si vous n’aviez pas gardé votre sang-froid…”, confirmait le maire ce matin. “Nous avons voulu symboliquement vous remercier de ne pas être resté passif mais d’avoir pris une initiative adaptée. Le fait en plus que vous soyez des jeunes gens est aussi un signe très positif.” Elle s’est vu remettre un bouquet de fleurs et lui un vide poche en série limitée illustré par Jacques Villeglé estampillé d’une phrase du dramaturge Paul Claudel: “Rien n’est plus dangereux qu’une idée quand on en a qu’une”.

Ce qui est sûr désormais pour le jeune couple, installé depuis 2 ans à cette adresse, c’est que tous les voisins les connaissent bien maintenant. “Ils nous ont beaucoup remercié. C’est bizarre qu’il ait fallu ce drame pour les rencontrer alors qu’avant on ne faisait que se croiser sans se parler!”

Sur ce sujet, vous pouvez également consulter notre précédent article:

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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