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Caryl Ferrey, prix des lecteurs et voyageur engagé

Le prix des lecteurs de la Ville de Brive vient d’être remis, dans la petite salle du théâtre à Caryl Ferrey pour son roman Mapuche, paru chez Gallimard dans la collection Série noire. 

Caryl Ferrey n’a pas boudé son plaisir en recevant son prix, et pour cause. “D’ordinaire, les polars ne se retrouvent sur aucune liste de prix généraux. Comme si l’intelligentsia veillait à ne pas se mélanger au reste et considérait que le polar n’était pas de la littérature. Grâce à vous, une idée peu commune est entérinée. On peut peut-être rêver à un polar au Goncourt en 2072!”

En attendant le  Goncourt, c’est le prix des lecteurs de la Ville de Brive que Caryl Ferrey vient de recevoir dans la petite salle du théâtre (nous vous en avions parlé ici). “Un prix populaire et littéraire organisé pour la 7e année par la médiathèque”, a indiqué Françoise Gautry, maire adjoint en charge des affaires culturelles. “Le jury constitué de 19 femmes et un homme a échangé lors de débats denses, houleux même parfois mais toujours constructifs autour des 10 ouvrages sélectionnés, et je crois même savoir que les résultats ont été très serrés.”

A la faveur d’un débat qui a suivi la remise de prix, Caryl Ferrey s’est confié sur ce qui l’inspire, ce qui le révolte, ce qui l’interpelle et dont il rend compte dans ses ouvrages, à commencer par la disparition des communautés, de peuples autochtones: les Mapuches d’Argentine dans son dernier ouvrage. “Je n’ai pas fait d’analyse, mais je crois que cela me vient de la mort du dernier guépard d’Asie que j’ai vécu de plein fouet et à grands renforts de larmes à 5 ou 6 ans. En maori, il est un mot que l’on pourrait traduire par la façon de se tenir au monde. Quand un peuple disparaît, quand une pensée s’évanouit, c’est une part du monde qui s’éteint. On a beaucoup à apprendre des mondes autochtones, et comme le but de la vie c’est aussi de se coucher moins con…”

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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