L’assemblée plénière de Brive Solidarité s’est tenue à l’Espace Claude Michelet de Rivet, mardi. Bilan d’actions et perspectives ont été évoquées. L’office municipal souhaite développer le « aller-vers» notamment en ce qui concerne les personnes isolées.
Créée en fin d’année 2016, Brive Solidarité est un office municipal (comme l’office municipal de la culture ou l’office municipal de l’environnement par exemple) et a été mis en place dans un souci de renforcement de l’action sociale de la ville. Son rôle est de créer un dialogue permanent entre les acteurs publics, privés et associatifs qui interviennent sur le territoire communal pour réduire la précarité. Brive Solidarité fédère soixante-dix structures sur le territoire (dont une quinzaine d’institution). L’assemblée plénière de Brive Solidarité s’est déroulée, mardi, à l’Espace Claude Michelet de Rivet.
« Les services de l’Etat et territoriaux ne suffisent pas à couvrir tous les besoins, le monde associatif briviste très divers apporte des services très important, a souligné Michel Da Cunha, adjoint à l’action sociale et vice-président du CCAS, Brive Solidarité permet d’être en contact, en lien avec ce monde associatif pour nous permettre de suivre les évolutions des besoins des personnes isolées, âgées et des jeunes dans un contexte extrêmement difficile. » Il y a 20% de demande en plus depuis 2022, notamment concernant les biens de première nécessité. « D’où la nécessité que les acteurs s’entraident et s’associent afin de bien répondre aux besoins et afin de bien coordonner les aides », a assuré Michel Da Cunha, comme cela avait pu être le cas au moment de la Covid.
Une des priorités de 2025 sera pour Brive Solidarité avec la Ville de Brive et ses partenaires, de mettre l’accent sur les familles monoparentales qui représentent 18% des familles brivistes et dont 33 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. Ces familles sont particulièrement vulnérables. « Il y aura des initiatives concrètes et précises pour améliorer leur situation. Nous ne le ferons pas seul mais nous allons agir très vite et très fort car les besoins sont là », promet l’adjoint au maire.
Les fils rouges de Brive Solidarité, c’est le “aller-vers” et la transversalité. Cette transversalité s’effectue via par exemple “les rendez-vous du jeudi” qui permettent de favoriser et de faciliter les échanges entre structures, de développer les connaissances concernant les structures, de mieux se faire connaître et d’ainsi mieux orienter le public. « Ces rencontres se dérouleront dès 2025 tous les deux mois, nous avons augmenté la fréquence. Le principe est que deux associations, sur un sujet donné, viennent présenter à l’ensemble des structures sociales de Brive leurs actions, leurs objectifs, leur mode de fonctionnement. Lors de la dernière rencontre, le thème abordé était les violences intrafamiliales avec la présence de Marie Renard, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, de Jeanne Itangu, responsable de SOS Violences conjugales 19 et de Claire Laval, directrice de la Maison de Soie. La prochaine qui se déroulera, le 5 décembre au Rex, aura pour thème “Le Soutien, l’accompagnement aux victimes et aux auteurs”, avec la projection du film Je verrai tout vos visages de Jeanne Herry et avec la participation d’Audrey Delepine, directrice pénitentiaire d’insertion et de probation SPIP Corrèze et de Laure Gaillet, directrice de l’Aravic Corrèze (association de réinsertion des délinquants et d’aide aux victime).
Concernant la notion du « aller-vers » vers laquelle Brive Solidarité semble vouloir s’orienter, c’est suite à la conférence “Aller-vers : se réapproprier le travail social hors les murs”, qui a connu un énorme succès le 14 octobre dernier, qu’une profonde réflexion est depuis mené pour changer un peu de paradigme pour lutter en particulier contre l’isolement.
Autre travail de structuration mené dernièrement par l’office concerne l’insertion sociale par l’apprentissage de la langue française. « Il y a beaucoup de structures et d’associations qui proposent des cours de français langue étrangère mais de façon peu coordonnée et il y avait peu de visibilité pour le public pour savoir vers qui s’orienter. Cela a permis de fluidifier l’offre et les acteurs se sont rencontrés, ont échangé sur leurs méthodes, leurs pratiques, leur public. Cela a créé une réelle dynamique et une synergie. Brive Solidarité est un peu une serre, un laboratoire. Les membres du groupe se saisissent des idées pour ensuite construire ensemble », précise Anne Bouillaguet, directrice du CCAS, qui travaille très étroitement avec Brive Solidarité.