Voilà un an qu’a été lancée la rénovation du réseau d’éclairage public en 100% LED, autogéré, moins énergivore et plus performant. À commencer par les quartiers Nord-Ouest et les stades de la ville totalement équipés d’ici la fin de l’été. Brive se rallume progressivement la nuit en jouant les variations d’intensité. Et déjà 32% d’économies d’énergie sont atteints sur les 84,6 ciblés fin 2025. Qui plus est, ce déploiement fait travailler des entreprises locales.
C’est symboliquement au stade Pestourie, dans le fief de l’Étoile, désormais équipé du nouvel éclairage, que s’est tenu hier un point d’étape sur ce déploiement baptisé “Brive se rallume”. “Même en journée, on s’est aperçu qu’il y avait une grande différence”, assure le président du club.
Il suffit de regarder en haut des 4 grands mats encadrant le terrain. “Ils portaient auparavant 11 spots chacun et n’en comptent plus que 4. Les 44 spots à 2.000 watts chacun ont été remplacés par des spots plus performants de 1650 watts”, explique la société Bouygues énergies & services chargée du déploiement. “Nous avons divisé par trois la consommation. C’est un de nos plus beaux résultats.”
Sur les 13 stades de Brive, huit ont déjà été rénovés: Pestourie et deux terrains sur la plaine des jeux de Tujac, quatre de celle des Bouriottes et le stade Roger Neyrac à Estavel, permettant une économie d’énergie de 50%. Les autres stades de la plaine des jeux de Tujac, Jean Moulin, Jean-Marie Soubira et Gaëtan Devaud le seront durant l’été.
Le déploiement s’achève également dans les quartiers Nord-Ouest avec 3.000 points lumineux rénovés et télégérés, soit 30% du parc d’éclairage. Avec là aussi “32% d’économies d’énergies dès la première année”. Une rapidité qui s’appuie sur des intervenants locaux brivistes comme la société de travaux publics Spie Batignolles Malet ou l’entreprise ABEL Éclairage qui fabrique tous les luminaires LED. Des marchés qui se traduisent en terme d’emplois. “Nous avons embauché une quinzaine de personnes en deux ans pour répondre aux demandes des villes”, confirme Denis Pomarel, président d’Abel qui compte aujourd’hui 90 salariés.
Effectivement, “Brive se rallume”. Désormais, ces quartiers équipés se rallument au fur et à mesure toutes les nuits avec cet éclairage moins énergivore et connecté, permettant des variations d’intensité selon le secteur et l’heure. Depuis octobre 2022, la ville avait basculé en “extinction des feux” de minuit à 5h du matin. “C’est une décision contrainte que nous avions dû prendre face à la forte augmentation des prix de l’énergie”, déplore le maire Frédéric Soulier tout en rappelant que la réflexion pour la rénovation de l’éclairage était déjà bien enclenchée.
Le déploiement se poursuit jusqu’à fin 2025: au total 10.829 luminaires seront rénovés en LED avec comme objectif 84,6% d’économie d’énergie. D’ici la fin de l’année, 5.000 autres points lumineux supplémentaires seront rénovés soit 50% du parc. Brive atteindra alors une économie d’énergie de 53%.
D’ici la fin 2024, huit sites remarquables vont également bénéficier d’une mise en lumière architecturale peu énergivore et pérenne: le théâtre municipal, la collégiale Saint-Martin, l’Hôtel de ville, les berges de la Corrèze, le pont Cardinal, le “phare” de Brive tourisme, la maison Treilhard et la médiathèque municipale.
“Ce marché global de performance dotera Brive du premier réseau LoRa d’envergure en France“, déclare le maire. Une technologie qui va rendre la ville plus “intelligente” dans la gestion notamment de son éclairage. Grâce à cette solution, la ville pourra en effet bénéficier d’un système de sonorisation innovant.